Tony était flic à Chicago, et s’occupait de traquer les pédophiles. Jusqu’au jour où, devant les caméras de télévision, un pervers qui vient de se faire relaxer grâce aux manœuvres de son avocat vient le narguer. Il voit rouge, sort son flingue et l’abat. A sa sortie de prison, seul, il s’installe comme privé sans licence. Un privé que l’on vient voir pour les affaires dont personne ne veut. Il mène aussi sa guerre personnelle et totalement hors la loi contre tous ceux qui maltraitent des enfants. Puis, parce qu'il s'en prend à son ancien partenaire, il va devoir affronter Antek Bando, un psychopathe, champion de kick boxing, qui règne sur un réseau de distribution de drogue et de prostitution.
Eugène Izzi n’épargne pas le lecteur, la ville tel qu’il la décrit parait être une antichambre de l’enfer. C’est le terrain d’un affrontement permanent entre des jeunes totalement démunis, paumés, prêt à tuer pour quelques dollars ou une dose, et une classe aisée de yuppies qui ne voient rien, ne comprennent rien, et surtout, se moquent complètement de la misère qu’ils côtoient, jusqu’au jour où ils se font agresser. Une ville où la vie humaine n’a pas de valeur, si ce n’est une valeur marchande, une ville où tout s’achète, où des parents sont prêts à vendre leur gosse pour se payer leur dose. Ses personnages sont solitaires, durs, sans illusion et sans espoir. Leur affrontement ne peut être que d’une grande violence. Un roman coup de poing, sans concession, et d’une efficacité redoutable.
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