y'a pas de bon dieu ! de Jean AMILA


Y'a Pas De Bon Dieu ! AMILA192

JEAN AMILA

Y'a Pas De Bon Dieu !


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Jean AMILA




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

N°53. Parution mars 1950. 190 pages.

Réédition collection Carré Noir N°36. Parution avril 1972. 192 pages. 3,80€.

Barrages contre barrage !

L'histoire a tendance à se répéter, pas toujours dans les mêmes circonstances, pas toujours dans le même lieu et à la même époque, avec des variantes come l'inversion du rôle des protagonistes, mais elle se répète.

1950. La petite cité de Mowalla, aux Etats-Unis, est en effervescence. Des baraquements de l'entreprise Dam ont été incendiées par les villageois qui ne veulent pas la construction d'un barrage dans leur vallée. En guise de représailles, le pasteur méthodiste Paul Wiseman est enlevé par des hommes de mainconduits par un inconnu vêtu de blanc et emmené dans une ancienne forge. Sur place il est étendu sur une vaste enclume et l'homme en blanc lui assène un violent coup de marteau sur un genou.

Laissé seul à l'abandon, il se traîne comme il peut dans cette haute vallée encastrée dans la montagne et au bout de quelques heures, épuisé, il est recueilli par un des agriculteurs qui vivent de leur élevage.

La construction du barrage signifie pour ces éleveurs la submersion de leur petit bourg, des pâturages, la mort de la communauté qui compte trois cent cinquante âmes. La pasteur Wiseman est soigné chez l'habitant et reprend petit à petit ses occupations au magasin coopératif. Il prononce un sermon dans l'église bondée alors que d'habitude de nombreuses chaises vides attendent les paroissiens.

James Hillary, qui tient une fromagerie et est brouillé avec son frère Edward, n'entend pas en rester là. Tout comme les autres habitants de la cité d'ailleurs. Alors qu'il se rend à Altone en compagnie du pasteur Wiseman, leur voiture évite de justesse un autre véhicule. Commence une course poursuite avec échange de coups de feu. Et un mort sur le carreau côté hommes du Dam.

Wiseman reçoit la visite d'un policier d'Altone, la ville distante de quelques miles. Mais le représentant de l'ordre est plus obnubilé par l'incendie des baraquements que par l'agression subie par le religieux. Puis l'homme en costume blanc se présente, avec de belles paroles et un projet d'apaisement. Il s'agit de Sorodale, le patron, auteur du coup de marteau appliqué sans discernement sur le genou de Wiseman. Il propose en dédommagement aux fermiers sur le point d'être expulsés une autre vallée, un endroit merveilleux selon lui, à Kennecot, à une cinquantaine de miles de Mowalla. Wiseman sent venir le coup fourré mais pour autant le mieux est peut-être de se rendre sur place. Un énorme convoi s'élance donc vers la terre promise.

Un journaliste de Chicago, Forster, passe ses vacances dans une roulotte installée dans les bois avec sa famille. Il prend au départ ces événements à la légère, mais peu à peu il deviendra partie prenante aux côtés des fermiers dans leur lutte pour garder leur bien.

Mais un autre problème, plus personnel celui-là, trouble Wiseman. Un problème qui a pour nom Amy, la cadette de James Hillary, âgée de quinze ans, et qui court après les hommes. Elle a élu Wiseman comme prochaine victime. Et elle s'immisce dans cette histoire jetant la perturbation dans l'âme du pasteur qui ne sait plus à quels seins se vouer.

Dans ce roman, John Amila dont c'est le premier roman édité à la Série Noire mais qui deviendra un fidèle sous le prénom de Jean, dénonce la prédominance de la finance sur la qualité de vie.

Des fermiers délogés, sans s'inquiéter des conséquences que cela peut entraîner sur leurs conditions de vie, sur l'avenir d'une vallée, et comme le pressent Wiseman, pour des raisons qui ne sont pas celles avancées, tout ceci forme la trame, le fondement de l'intrigue. Car les intérêts politiques qui ne résident pas dans la construction d'un barrage mais se trouvent enfouis dans le sous-sol de la vallée de Mowalla, sont plus forts que les intérêts particuliers d'une communauté.

Sans vouloir par trop déflorer le but de Sorodale, précisons toutefois que ce nom n'est pas inconnu des habitants de Mowalla. Sorodale, le bienfaiteur du séminaire où Wiseman a fait ses études, propriétaire de mines de cuivre, de fonderies, et dont les convois de minerai passaient non loin du dit séminaire.

Wiseman, qui est le narrateur de cette histoire, ne peut s'empêcher d'invoquer son bon droit :

Mais enfin, nous sommes dans notre droit. Nous en appellerons à la justice. Nous sommes dans un pays libre et nul ne peut dépouiller son prochain...

Pauvre cornichon ! me dit-il (Luckes, le policier) Vous croyez encore à ça ? Vous ne comprenez donc pas que nous sommes tous dans les mains de hauts et puissants seigneurs, et que le reste est littérature ?

Car derrière tout ce micmac, se cachent des politiciens qui s'entourent de truands pour mieux aboutir à leurs projets.

Je vous le dis, Wiseman. Vous ne savez donc pas qu'on vous baptisera tous saboteurs communistes avant de vous écraser ?

Et les journaux du cru, publient des articles en faveur de Sorodale et de sa clique, dénonçant les agissements communistes, donc anti-américains, des habitants de Mowalla. Des journalistes habilement manipulés. D'où l'influence négative des médias dans certaines circonstances et que l'opinion publique avale sans barguigner. L'impartialité est un leurre, sujette à caution, selon les médias pour lesquels les journalistes sont appointés et les pressions politiciennes.

Curiosité :

Comme il était de coutume à l'époque ce roman faussement américain, est adapté par son auteur, Jean Meckert, véritable patronyme de John/Jean Amila. Ce fut le cas précédemment pour La mort et l'ange signé Terry Stewart, dont le patronyme était Serge Arcouet et qui se fit connaitre au Fleuve Noir sous l'alias de Serge Laforest.

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