Une « solution à 7 % » de cocaïne ; des ballets russes ; un contrat de procréation ; une hypothèse d’homosexualité ; une femme amnésique ; deux cadavres de nains ; une cage de canaris ; des moines trappistes ; le monstre du loch Ness ; un submersible ; la Reine d’Angleterre ; les services secrets ; Sherlock Holmes et le fidèle docteur Watson ; Jonas et Mycroft ; morse et ombrelle ; ennui, déductions et amour…
Billy Wilder ressuscite le mythique détective du 221B Baker Street dans ce film au scénario original que la production a cru bon d’amputer d’un tiers de sa durée.
Au terme d’un incipit dont la seule justification semble d’éclairer les rapports qu’entretiennent Holmes et Watson, une belle inconnue frappe à la porte du célèbre enquêteur. Qui est-elle, que veut-elle ? Impossible de le savoir puisqu’elle a subi un traumatisme qui lui a effacé la mémoire.
Certes dès cet instant le spectateur subodore quelques duperies, mais aucune preuve formelle ne lui permet de dépasser le stade du soupçon.
Est-ce la beauté de la belle ou son désœuvrement ; est-ce l’ennui qui le ronge ou sa nudité qui l’aveugle ? Le regardeur ne saura jamais ce qui pousse le maitre de la déduction à s’engager dans cette affaire aux contours ténébreux.
Son frère l’avait pourtant mis en garde, mais Holmes n’a écouté que son orgueil ! Et c’est un cuisant échec que se refermera cet épisode de sa vie. Car si Sherlock Holmes sait reconnaitre et analyser les cendres d’un cigare, s’il est incollable quant aux événements historiques, si d’un rien il peut élaborer une théorie que les faits corroboreront, il est impuissant face à la gent féminine, à ses ruses, ses sourires et ses larmes…
Pour lui la femme est et restera à jamais un insondable mystère… une conclusion qui conduit à examiner l’incipit sous un œil nouveau.

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