Une lecture de LEO LAMARCHE « Notre histoire commence un soir de «fog», ce brouillard épais qui tombe sur la ville. Au 221b Baker Street, un célèbre immeuble abrite la gentilhommière de Sherlock Holmes. » Une bête démoniaque à la gueule en flammes erre, le soir venu, sur la lande. Ce chien de l’enfer a causé la mort de sir Charles Baskerville qui, en le voyant, a succombé à une crise cardiaque. C’est du moins ce que conclut le docteur Mortimer, venu voir Sherlock Holmes et le docteur Watson pour demander leur aide afin d’élucider les circonstances étranges du décès de son partient et ami. Il raconte alors au détective la légende d’Hugo de Baskerville, un ancêtre cruel et brutal qui s’est attiré les foudres de l’enfer, point de départ de la malédiction familiale… Ainsi commence un des plus célèbres romans de sir Arthur Conan Doyle, une histoire aussi sombre qu’étrange que Richard Unglik a imaginé de mettre à la portée des enfants à l’aide de figurines et d’éléments Playmobil, assemblés en tableaux et photographiés un par un. Les différents tableaux, organisés au fil des pages, donnent une version moderne et très accessible de l’histoire. Tout en restant fidèle à l’esprit de l’écrivain anglais, le photographe joue du réalisme, du fantastique et de l’humour pour proposer sa propre vision, haute en couleurs, de l’enquête de Sherlock Holmes. Une version étonnante, qui donne autant à voir qu’à lire et séduira les lecteurs débutants ainsi que les fans d’intrigues policières, quitte à faire grincer des dents les puristes, mais Sherlock en figurine vaut le coup d’œil ! L’album, ludique et décalé, est une idée cadeau originale pour les petits amateurs de Playmobil comme pour les nostalgiques des jeux de leur enfance.
Sherlock Holmes et le chien des Baskerville, de Richard Unglik, éd. Casterman, coll. « Playmobil », 84 Pages, 18, 50 euros. À partir de 7 ans.
LEO LAMARCHE |
|