THIERRY ROBERECHT

Une lecture de
LEO LAMARCHE

Louis, un adolescent mal dans sa peau, est le souffre-douleur de ses camarades de lycée. Son quotidien est un cauchemar. Au moment où, pour la plus grande joie de ses parents, il semble enfin s’intégrer et avoir trouvé sa place, il meurt, fauché par une voiture. Le drame frappe la famille de plein fouet, notamment Alexia, sœur cadette de Louis, la seule à savoir à quel point son frère souffrait de son statut de bouc émissaire. Mort accidentelle et délit de fuite, la police s’apprête à clore l’enquête. Il n’en va pas de même pour Alexia, alertée par certains indices, qui semblent anodins mais tendraient à prouver que Louis avait un secret. Alors, l’adolescente commence à enquêter et, de découverte en découverte, se lance sur les traces de ce frère qu’elle croyait connaître et qu’elle redécouvre pourtant, si différent de l’image qu’elle s’en faisait. Ce qui n’est pas du goût de tout le monde : tentatives d’intimidation, menaces, des individus mystérieux tentent de l’empêcher d’amener à la lumière la face cachée de son frère. Car ils ont gros à  perdre : un trafic de drogue à grande échelle, une série de meurtres… Au moment où Alexia va renoncer, la découverte du journal de Louis va revivifier sa colère et son désir de savoir… Thierry Roberecht signe ici un grand polar, digne des meilleures pages de la littérature adulte. À travers le journal de Louis, s’esquisse la silhouette d’un ado tourmenté, poète méconnu et profondément humain. L’écriture, juste, et l’intrigue magistralement menée tiennent en haleine jusqu’à la dernière page. Un polar bouleversant. 

Terminale, terminus, de Thierry Roberecht, coll « Rat Noir », éd. syros, 144 pages, 11,20 euros. À partir de 13 ans.