Critiques jeunesse -


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Dominique Et Les Enfants Du Soir


Aux éditions HACHETTE


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Le jeudi 22 Avril 2021
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Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

Collection Idéal-Bibliothèque N°146. Editions Hachette. Parution 1er trimestre 1958. 192 pages.

Ce n’était pas mieux avant, puisqu’aujourd’hui c’est pareil !

Fils unique de riches commerçants drapiers, Dominique est un solitaire. Il ne manque de rien, il est couvert de cadeaux, mais il aimerait que ses parents s’occupent un peu plus souvent de lui, s’intéressent à lui.

Ils sont accaparés par leur travail et le soir ils sortent au restaurant ou au spectacle. Alors il est seul, comme abandonné. Heureusement, il possède en Julot un ami. Un cheval avec lequel il aime parcourir le bois non loin de chez lui, dans les quartiers chics de la capitale.

Nichée dans les bois, à l’écart de tous promeneurs, une résidence quelque peu rococo se dresse dans un immense parc. C’est la propriété de la femme péruvienne d’un oncle de ses parents qui s’est installé au Pérou. Cela fait déjà quelques années que l’oncle Léon ne donne plus de ses nouvelles. Dominique a récupéré les clés de la villa Czozcco (ancienne appellation de Cuzco), une demeure qui recèle des trésors. Ses parents voudraient en hériter pour la démolir et construire à la place une immense résidence panoramique.

Un jour Dominique découvre dans cette luxueuse villa à l’abandon, une jeune fille de son âge réfugiée dans l’une des chambres. Sa figure est marbrée et elle a faim. Celle qui se surnomme la Reine d’Aubervilliers mais qui répond également au nom de Moucheronne, s’est enfuie de chez une vieille femme qui la battait. Elle aimerait bien que Dominique retrouve son frère, Aubervilliers-John, qui est devenu un voyou.

Dominique lui apporte quelques vivres puis, comme le soir il est seul, il décide de partir à la recherche d’Aubervilliers-John aux Halles. Les premiers contacts sont rugueux, mais lorsqu’il apprend que Dominique s’occupe de sa sœur, le jeune voyou devient plus conciliant. Malgré tout il traîne une mauvaise réputation dans ce quartier surnommé le Ventre de Paris.


Dominique se fait un ami en la personne de Félix que les autres collégiens délaissent, à cause de sa couleur de peau : c’est un Noir. Mais si les préjugés sont tenaces, Félix démontrera qu’il vaut nettement mieux moralement que leurs condisciples.

Et c’est ainsi que Dominique, parfois accompagné de Félix, sillonnera le quartier des Halles, recueillant un vieux chien, Roitoutou, faisant la connaissance d’un joueur d’orgue de Barbarie, qui coïncidence se prénomme Léon comme son grand-oncle. A la demande de Moucheronne il logera des gamins des rues, des orphelins qui traînaillent à gauche et à droite, rejetés par tous. La villa Czozcco est transformée en refuge où s’épanouissent des enfants de toutes nationalités, et qui s’amusent avec les trésors confinés dans la demeure. Des singes et des perroquets empaillés, un théâtre de marionnettes…

Mais cela ne peut continuer ainsi car malgré toute la bonne volonté affichée par Dominique, Félix et Léon Brindezinc, il va falloir trouver une solution pour expliquer ce qui constitue un squat. Et surtout continuer à assurer leur subsistance.


Pétri de bonnes intentions, Dominique et les enfants du soir, navigue entre mièvrerie, mais à l’époque de la lecture (il y a plus de soixante ans) cela ne m’avait pas marqué, et une leçon d’altruisme. Ce roman dénonce également le racisme, car Félix est fils de roi africain, mais surtout d’un commerçant, roi du chocolat. Dédaigné à cause sa couleur de peau, il est ensuite considéré comme un enfant tout à fait remarquable par les parents de Dominique lorsqu’ils apprennent la condition sociale et financière de son jeune ami et de ses parents. Quant à Dominique il est considéré comme l’égal de l’Abbé Pierre, en recueillant des traumatisés de la rue.

Ce roman nous permet également de nous remémorer quelque peu l’ambiance des Halles, principalement le quartier des bouchers, et de ces restaurants fréquentés par ceux qui étaient surnommés à juste titre les Forts des Halles, et par les bourgeois venus déguster les plats mais qui étaient servis à l’étage. Une forme de discrimination.

A part les Halles qui n’existent plus, l’intrigue de ce roman pourrait se dérouler de nos jours. Outre les enfants laissés à l’abandon dans la rue, on peut également signaler l’appât du gain avec la démolition envisagée d’un domaine remarquable pour construire à la place des immeubles de prestige.







PAUL MAUGENDRE
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