Critiques jeunesse -


Suzanne MALAVAL SUZANNEMALAVAL

SUZANNE MALAVAL

La Maison Des Castans


Aux éditions G P

29

Lectures depuis
Le mardi 21 Janvier 2020
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Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

Collection Rouge et Or Souveraine N°325. Editions G.P. Parution mai 1974. 188 pages.

Papa est en haut, qui fait des tableaux

Maman est en bas, fait des trémolos…

La famille Castans est une famille normale, presque.

Le père, Vincent, est un artiste peintre qui vend parfois ses toiles. Et il est tout content car il vient de recevoir une commande pour une église de Castellane. Et pour l’encourager, un chèque a été glissé dans l’enveloppe. Il lui faut représenter la Sainte Famille. Il va bien trouver des figurants parmi son entourage.

La mère, Hélène, est une artiste elle aussi. Une chanteuse qui se produit à l’Opéra. Elle n’est pas encore connue, car la plupart du temps elle est perdue dans les chœurs, mais au moins elle a du travail régulier. Coquelicot est un bébé de six mois qui sait déjà ce qu’elle veut. Surtout des quignons de pain et lorsqu’elle n’obtient pas satisfaction, elle devient toute rouge. D’où son surnom.

Enfin Marion, de son vrai nom Marie-Anne, la narratrice, onze ans, qui ne se laisse pas abattre par les événements. Pas trop car en général la vie est douce chez les Castans.

Dans l’entourage de Marion, son ami Pioupiou, un véritable ami avec laquelle elle rigole et se chamaille, comme dans la vie des adultes. La mère de Pioupiou, un surnom qui vient de loin, madame François. Elle est secrète, ne fait pas parler d’elle, est souvent triste. Certains la prennent pour une folle, une toquée, mais Marion sait qu’elle a eu un accident autrefois et que depuis elle est amnésique. Elle ne se souvient plus de son passé, alors forcément cela la ronge, même si parfois on voudrait pouvoir faire abstraction de ses souvenirs. Quant au père de Pioupiou, il n’en est jamais question.

L’oncle Robert est un artiste lui aussi, à sa façon. Il est surveillant dans un collège proche, mais sa passion c’est l’écriture. Son roman, signé Leslie B. Shannon, indispensable de prendre un pseudonyme américain qui est plus porteur auprès des lecteurs, son roman qui s’intitule La Belle d’Agadir va être publié en feuilletons dans un journal du soir. Le début de la consécration.

Et puis, monsieur Palatina, Piero de son prénom, est nouveau dans l’immeuble. Il loge au quatrième tandis que les Castans sont au deuxième. Heureusement car avec la tempétueuse et attachante Coquelicot, monter et descendre les escaliers, pour Marion cela deviendrait vite une corvée. Monsieur Palatina est pianiste, ce qui complète cette collection d’artistes.


Quelques autres personnages gravitent dans ce roman joyeux, enlevé, et triste à la fois, mais laissons-les de côté car ils ne sont que des rôles secondaires, intéressants de par leur présence qui apporte de l’animation mais dont le rôle n’est guère important, ou ne se dévoilera qu’au fur et à mesure que l’histoire avance dans le temps.

Monsieur Palatina possède des yeux tristes et lorsque Vincent le prend comme figurant pour sa toile, il ne ressemble pas à Joseph mais plutôt à Borgia.

Et les jours passent, comme dans toutes les familles, avec ces petits incidents, ces jours de fêtes, les vacances qui se profilent, et les aspirations ou désarrois des gamins. Pioupiou par exemple qui ne veut pas que sa mère, qu’il appelle Miminette, devienne la femme d’un homme trop entreprenant.

L’intrigue repose sur de multiples coïncidences, mais lorsqu’on a une dizaine d’années, nous attardons-nous sur ces effets spéciaux qui permettent de réduire le nombre de personnage ? L’intérêt réside dans la vivacité du récit et des à-côtés qui n’apportent rien à l’intrigue ou si peu, sauf à entretenir un peu la confusion, gommant l’effet des coïncidences.

Par exemple, une incursion dans un studio, sur le plateau de tournage d’un film à Boulogne-sur-Seine puis dans la vallée de Chevreuse, offre une piste intéressante à l’intrigue, mais ce sont les conditions de tournage qui sont mises en avant, avec humour. Ou encore une séance de photos pour une publicité d’une marque de yaourt pour laquelle Marion est figurante.

L’histoire ne manque pas d’humour et c’est bien là le principal attrait pour une histoire de famille qui pourrait être plongée dans le pathos ou le misérabilisme.


Il a une figure comme un pot à eau dont le nez serait le bec verseur.


Elle a tellement de rouge à lèvres qu’elle ne ferme jamais tout à fait la bouche : on dirait un poisson hors de l’eau.


Pour aimer les romans à quatre sous, il faut avoir beaucoup lu avant.







PAUL MAUGENDRE
livrenpoche
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