Une lecture de LEO LAMARCHEBillie Bird a quinze ans. Son père, qu’elle adore, a embrassé la noble profession de voleur, mais attention, c’est un voleur au grand cœur qui ne cambriole que les riches, les très riches même, pour qui l’argent n’a que peu d’importance. Sa spécialité : les antiquités. Et sa fille rêve, à son tour, d’entrer dans la carrière. Outre son look coloré : cheveux rouges et vêtements chatoyants, cette ado pas comme les autres connaît déjà quelques « trucs » du métier, comme ouvrir un coffre-fort à l’oreille, par exemple, ou faire sauter les plombs de tout un immeuble. Au début de l’histoire, comme toute famille « normale », Billie et son petit frère Séraphin, un adorable bambin, s’apprêtent à partir en vacances. Ils n’attendent plus que leur père pour s’envoler vers la Grèce. Mais voilà, absent depuis quelques jours déjà, il ne vient pas au rendez-vous. Billie comprend qu’il a eu un problème, et sérieux encore. En fait, il a été enlevé. En échange de sa liberté, ses ravisseurs chargent la jeune fille de « récupérer » trois têtes antiques en jade, d’une valeur inestimable. Aidée par Octave, qui se présente comme le locataire de son père, Billie et Séraphin partent dans la vieille Wolkswagen familiale, pour une chasse au trésor au cours de laquelle Billie devra déployer toute son astuce et tous ses talents de cambrioleuse. Mais, une fois les têtes volées, son père retrouvera-t-il sa liberté ? Et qui est réellement ce mystérieux Octave, qui dispose de plus de ressources que l’étudiant en histoire de l’art qu’il prétend être… Ce premier tome d’une trilogie prometteuse se présente comme un « road movie » haletant raconté à la première personne par une ado délurée, dont le sport favori est l’humour. Péripéties et rebondissements s’enchaînent, sans laisser au lecteur le temps de respirer, dans une écriture incisive et limpide. Un roman prenant, qui se lit d’une traite, pour enchaîner au plus vite sur le second tome, « Le gang du serpent », paru chez le même éditeur. La fin, « Les mauvais joueurs », paraîtra en octobre.
Tome 1, d’Hervé Jubert, éd. Rageot, coll. « Thrillers », 220 pages, 9, 90 euros. À partir de 13 ans
LEO LAMARCHE |
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