Mélanie confie à son petit ami Quentin, qu’elle est désespérée : le stage de voile auquel elle tenait tant est annulé. Elle va devoir passer une partie de ses vacances à s’ennuyer chez son oncle Jerry, dans un grand manoir isolé sur la lande bretonne, au cœur duquel serpente un immense escalier qui dessert une chambre interdite. Et cet escalier lui fait peur, car il traîne autour de la pièce mystérieuse des histoires de fantômes… D’ailleurs, cet été-là, les occupants du manoir, invités de l’oncle, sont plus bizarres les uns que les autres. Ce que Mélanie ignore, c’est qu’elle est embarquée dans une murder party au cours de laquelle un vrai meurtre est commis. Impossible pour elle de crier au secours, toutes les communications sont coupées. Alors, elle écrit à Quentin de longues lettres dans lesquelles elle rapporte par le menu tout ce qui lui arrive, ses soupçons et ses doutes. Et, un beau jour, Mélanie disparaît. Quentin, au comble de l’impuissance, quitte précipitamment Paris pour voler au secours de son amie.
Écrit par un spécialiste du meurtre en chambre close, ce roman présente les qualités et les défauts du genre. Le crime autour duquel tourne l’enquête est mené avec brio. L’atmosphère so british est digne d’un roman d’Agatha Christie à qui l’auteur rend hommage. Mais la psychologie des personnages est mince, les héros ados peu crédibles (nous les avons trouvés compassés à souhait). La narration composée en grande partie de lettres, voit son rythme tellement ralenti qu’on a du mal à « accrocher » à l’intrigue et le suspense est minime. Un roman intelligent, certes, mais qui manque singulièrement de rythme et de vie.