Une lecture de LEO LAMARCHEPUNK - Londres, octobre 1976. Peter, jeune type fauché, se rend au concert d’un groupe qui monte : The Clash. Il y fait la connaissance de Marie, jeune fille au pair française envoyée à Londres pour y améliorer son anglais. L’ambiance est électrique, au milieu des cris et des jets de canettes. Les deux jeunes gens tombent amoureux. Ensemble, ils traînent dans l’entourage des groupes du moment. Peter est même embauché comme roadie sur une tournée avec les Sex Pistols, the Clash, The Heartbreakers. Tant pis pour son baby sitting, Marie décide de le suivre. Mais partout où ils passent, les musiciens sèment le scandale. L’énergie qui a réuni les amoureux se transforme bientôt en une violence qui pourrait bien les séparer. Un grand bravo pour cette histoire d’amour sur fond d’excès, de révoltes et d’engouement pour le courant punk. L’intrigue est bien ficelée, le style réaliste et exigeant, le texte parsemé de slogans qui font réfléchir et, comme dans la vie, cette histoire n’a pas de morale explicite. Juste le récit d’un feu sacré, d’une rébellion contre l’ordre établi, d’une expérience fondatrice partagée à deux, au cœur des squats ou des salles de concert… Une réussite.
Je hais l’amour véritable, de Laurence Schaack et Goulven Hamel, éd. Nathan, coll. « Blackstage », 224 pages, 10 euros. À partir de 12 ans. Backstage, c’est pas du polar, mais ça mériterait de l’être… Cette nouvelle collection, qui a vu le jour ce printemps chez Nathan vise à évoquer, à travers chaque roman, un courant musical particulier qui a marqué le vingtième siècle. On y croise des héros passionnés qui rencontrent des artistes bien réels, de ceux qui ont fait l’histoire de la musique. Les intrigues bien menées sont dignes des meilleurs romans noirs… Trois titres déjà parus, des romans brillants et savoureux qui parlent aux ados comme aux autres.
LEO LAMARCHE |
Autres titres de Laurence Schaack Goulven Hamel
Je Chanterai Sur Terre Et En Enfer Les Gens Dansent Pour Ne Pas Mourir
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