Une lecture de
LEO LAMARCHE Baptiste et Zoé sont amis d’enfance et fréquentent le même collège. Durant leurs loisirs, ils adorent naviguer à bord du Vif Argent, le bateau du père de Baptiste muni d’un moteur de Honda afin que les enfants puissent le piloter aisément. Ce jour-là, ils ont décidé de se rendre sur l’île aux oiseaux et de grimper sur une des cabanes sur pilotis que l’on appelle là-bas « cabanes tchanquées » (prononcer tianqué ). Ils sont dérangés dans leurs observations par un bateau de plaisance occupé par deux lycéens, Vincent et Yann, qui semblent venus là pour une affaire louche… Curieux, et pour cause, les gamins les épient et apprennent bientôt leur secret : le grand-père a sauvé de l’incendie du Casino d’Arcachon, au siècle dernier, deux ligots d’or qu’il a planqués à proximité des cabanes, à mois que ce ne soit dans un ancien blockaus allemand du mur de l’Atlantique… et les deux ados sont bien décidés à récupérer le magot. Surpris en train de les espionner, Baptiste et Zoé se retrouvent avec les lycéens aux trousses, qui n’ont pas l’air de plaisanter… mais ils ne savent pas qu’ils ont affaire à deux enfants intrépides, délurés, curieux, inventifs qui vont leur mettre autant de bâtons dans les roues qu’il est nécessaire pour leur échapper… Courses-poursuites, enlèvement, menaces, intimidations, affrontements, le danger est présent à chaque page pour les jeunes héros, d’autant que Baptiste s’entête à vouloir trouver le trésor le premier, s’enferre dans une cascade de mensonges énormes et prend de gros risques... Une course au trésor à rebondissements dont les héros sont attachants en diable. Des dialogues pris sur le vif et une très belle évocation de l’atmosphère si particulière du Bassin d’Arcachon propre à donner un air de vacances aux froides soirées d’automne… d’autant que tout se termine plutôt bien et que les deux « patibulaires » se révèlent finalement sympathiques. Un roman qui a tout pour plaire aux enfants.
Le secret des cabanes tchanquées, de Jeanne Faivre d’Arcier, éd. Syros, coll. « Souris Noire », 180 pages, 6, 50 euros. À partir de 10 ans.
LEO LAMARCHE |
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