Critiques jeunesse -


Francis DIDELOT FRANCISDIDELOT

FRANCIS DIDELOT

Le Club Des Bis


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Le lundi 30 Septembre 2019
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Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

Collection Bibliothèque Verte N°258. Editions Hachette. Parution Septembre 1964. 252 pages.

Quand un maître du roman policier écrivait pour la jeunesse !

A deux, c’est mieux !

Être au mauvais endroit au mauvais moment, cela peut entraîner des désagréments, voire plus.

C’est ce que peuvent constater Jean-Marc et Jean-Pierre, surnommés Marco et Pétrus, les jumeaux de quatorze ans, qui passent leurs vacances sur l’île d’Oléron dans la villa familiale La Flibuste. Leur mère malade est restée à Paris pour se soigner, et leur père, architecte, est en voyage en Belgique.

Ce jour là, alors qu’ils se promènent à Saint-Trojan, ils aperçoivent une camionnette boueuse, arrêtée, moteur au ralenti. Soudain deux hommes les bras chargés de sacs déboulent d’une banque et s’engouffrent dans le véhicule, au volant duquel un individu les attend. Les jumeaux sont les témoins d’un hold-up et Jean-Pierre tente de se saisir de l’un des cambrioleurs. Mais un quatrième survient, armé d’une arme à feu, et Jean-Pierre est bousculé, happé, enlevé, engouffré dans la camionnette. Jean-Marc ne peut rien faire sauf demander à Jack, leur chien boxer de les suivre. Peine perdue.

Les témoins sont naturellement divergents dans leurs déclarations effectuées au policier arrivé sur place. Jean-Marc est fort marri et confie à leurs amies suédoises, Helga et Brigitta les jumelles de dix-sept ans, passant elles aussi leurs vacances sur l’île, ce qu’il vient de leur arriver. De même il raconte ce fait-divers à leurs autres amis, qui constituent la bande des Bis. Les Martinot, Maurice et André, dix-sept ans, et les Chasseneuil, Philippe et Gérard, douze ans, sont de caractère différent ainsi que d’aspect physique. Ce dernier point nous importe peu mais ce sont leurs réactions qui nous intéressent.

Jean-Marc ne veut pas prévenir la police de l’enlèvement de son frère Jean-Pierre, afin que ceci ne soit pas diffusé dans les journaux, ce qui pourrait être nuisible à la santé de leur mère. Il préfère rechercher l’endroit où est séquestré son frère Pétrus et le délivrer. Les Chasseneuil, de fougueux gamins, sont prêts à se jeter à l’aventure, tandis que les Martinot, plus réservés, plus réservés, peut-être plus réfléchis à cause de leur âge, préfèreraient que les policiers soient informés et participent aux recherches.

Un compromis est trouvé et Jean-Marc est persuadé que Pétrus parviendra à leur envoyer un message indiquant son lieu de détention. Et Jack, le boxer, n’est-il pas là lui aussi pour participer à cette chasse aux indices, à délivrer l’un de ses deux maîtres ?


Pendant ce temps, Jean-Pierre est enfermé et ligoté. Si ses membres sont liés, ses oreilles et ses yeux ne sont pas bouchés et il enregistre les conversations entre les ravisseurs. Il les baptise le Chef, Gros-Bébé, Quenelle et Hareng-saur, en référence à leur statut ou apparence physique. Il va jusqu’à leur conseiller de demander une rançon, son père étant très riche argue-t-il, car il cogite sa petite idée.

La bande des Bis parvient à localiser l’endroit où est retenu Pétrus, un moulin désaffecté, mais à cause d’un contretemps, si Jean-Pierre parvient à s’échapper, c’est Jean-Marc qui devient à son tour prisonnier. Entre temps Pétrus a réussi à fournir quelques éléments à son frère et les bandits ne font pas la différence entre les deux garçons qui ont échangés, malgré eux, leur rôle.


Francis Didelot, un romancier aguerri et reconnu dans l’écriture d’énigme pour adultes, avec des ouvrages mettant en scène entre autres le commissaire Bignon, n’a écrit que peu de romans pour les juvéniles, et sur le tard.

Et l’on sent bien que cette intrigue est fouillée, travaillée, avec de nombreux rebondissements, et il en faudrait peu pour que ceci soit adressé à des adultes. Comme il s’agit d’un roman destiné à de jeunes adolescents, point de violence, de cadavres inutiles, mais une véritable intrigue toute en suspense. Que ce soit dans le moulin, puis plus tard à bord d’un voilier, les actions sont complexes et nombreuses. Naturellement l’auteur joue sur la gémellité afin de perturber les cambrioleurs mais pas que.

Sur la psychologie des personnages également, Jean-Pierre puis Jean-Marc s’ingéniant à monter les uns contre les autres les voleurs afin de les déstabiliser. Le rôle de la police est réduit à la portion congrue, et encore, sauf dans l’épilogue presque prépondérant. Presque car tout le travail de sape et l’ingéniosité des jumeaux, quels qu’ils soient, est déterminant malgré les réticences primaires des jumeaux Martinot qui au fur et à mesure que l’histoire avance prennent de l’ampleur.

Ce sont les réactions des différents protagonistes qui donnent du corps à cette histoire qui ne connaitra pas de suite, comme les séries habituelles de cette collection, le Club des Cinq, le Clan des Sept, les Six compagnons, Michel, Alice et tous les autres qui vivent des aventures mémorables et ne vieillissent pas, ou peu.








PAUL MAUGENDRE
livrenpoche
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