Critiques jeunesse -


Roald DAHL ROALDDAHL

ROALD DAHL

La Potion Magique De Georges Bouillon


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Le lundi 10 Juin 2019
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Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

George’s Marvellous medecine – 1981. Traduction de Marie-Raymond Farré. Illustrations de Quentin Blake. Collection Folio Junior N°215. Parution 8 avril 1987. 128 pages.

ISBN : 2070332152

Un roman… décapant !

Ah vivre au milieu de la nature, au grand air, parmi les vaches, les brebis, les cochons, les poules et autres animaux domestiques ! La vie rêvée de bon nombre de citadins.

Seulement pour Georges Bouillon, huit ans, c’est synonyme d’ennui. Vivant dans une ferme, loin de la ville, il n’a pas d’amis avec qui s’amuser. Des parents qui travaillent aux champs et juste une grand-mère grincheuse, acariâtre, vindicative, qui ne peut plus se déplacer, figée dans son fauteuil, mais qui le morigène avant même qu’il ait eu le temps de penser à faire une sottise.

Un samedi matin, la mère de Georges Bouillon dit à son fils.

Je vais faire des courses au village. Soit sage et ne fais pas de bêtises.

Voilà exactement ce qu’il ne faut pas dire à un petit garçon, car cela lui donne aussitôt l’idée d’en faire !

Et elle ajoute qu’il ne doit pas oublier de donner sa potion à Grandma.

Une recommandation dont elle aurait pu s’épargner d’énoncer la teneur, car Grandma de son fauteuil placé près de la fenêtre lui réclame avec insistance et hargne son médicament.

Présentons, puisque nous l’avons évoquée, Grandma :

C’était une vieille femme grincheuse et égoïste qui avait des dents jaunâtres et une petite bouche toute ridée comme le derrière d’un chien.

Et elle a le malheur, mais c’est son habitude, de se moquer de lui, de sa taille après lui avoir demandé une tasse de thé. Pas trop de sucre surtout, remets-en encore, encore un peu plus. Bref ce qu’il avait calculé, selon ses désirs, n’est pas à son goût.

Alors Georges du haut de ses huit ans, considérant avec circonspection le flacon de sirop brunâtre dont il doit lui donner une cuillerée à onze heures décide de préparer une potion à sa façon.

Il emprunte dans la cuisine un grand chaudron, puis il se rend dans la salle de bain de ses parents et verse tout à tour tous les produits qui lui tombent sous la main. Et il vide le tube de dentifrice, un pot de crème vitalisée, une bombe de supermousse à raser, un flacon de vernis à ongles, de la crème dépilatoire, de la lotion miracle antipelliculaire, un flacon de parfum (Fleur de navet), des bâtonnets de rouge à lèvres, puis il se rend dans la buanderie, ajoutant en sus du superblanc pour machine à laver, le contenu d’une grande boîte d’encaustique, de la poudre insecticide pour chien, et comme ce n’est pas assez il va dans le garage… et hop un peu de ci dans le chaudron, beaucoup de ça dans le chaudron, encore et encore… Et c’est l’heure fatidique de présenter son mélange, non pas le chaudron mais une simple cuillérée, à Grandma qui absorbe cette infecte mixture sans regimber.

Mais les effets ne mettent pas longtemps à s’exprimer sous diverses formes variées, fumeuses et planantes. Au propre comme au figuré.

Grandma grandit, grandit, grandit… Tant et si bien que sa tête perce le plafond, puis le grenier, la toiture, et qu’elle dépasse des tuiles.

Lorsque les parents rentrent de leurs occupations, ils sont fort étonnés de ce qui vient de se produire, mais le père a alors une idée…


Tel un conte de fée La potion magique de Georges Bouillon emprunte au fantastique avec ce petit côté vengeur d’un gamin brimé par une vieille personne, toujours en train de regimber, se plaindre, réclamer, récriminer et dénigrer tout ce que Georges, et ses parents, s’évertuent à faire pour lui faciliter la vie.

Alors, oui, il s’agit d’un conte pour enfant, dont la morale d’ailleurs se décline comme une entourloupette, mais dont les grandes personnes devraient s’inspirer afin de se demander comment ils se comportent vis-à-vis de leurs enfants, petits-enfants ou toute personne proche de leur entourage.

Evidemment cela part dans tous les sens, mais les contes de fées, sans fée, transposent la réalité en lui donnant un sens avec une approche farceuse et déjantée.







PAUL MAUGENDRE

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