Une lecture de LEO LAMARCHELui, c’est Dimitri, un ado délinquant à la dérive qui, après un vol foireux, s’est réfugié dans un immeuble en chantier pour faire le point sur son avenir : un gouffre dans lequel il se sent irrésistiblement aspiré. Il y a aussi Arto, le bellâtre du collège qui donne des rendez-vous où il affecte un comportement très étrange. Et bien sûr, Soledad, la narratrice, une jeune fille bien dans sa peau qui rêve d’amour et du bel Arto. Quand elle ne rêve pas, pour se faire de l’argent de poche, Soledad est lectrice chez une vieille dame aveugle, Mme Camplong qui est devenue son amie. Et justement, après un rendez-vous manqué avec Arto, cet après-midi là, Soledad arrive en retard à son « travail ». C’est à ce moment là qu’intervient Ludovic, gangster à la petite semaine qui se prend pour un caïd. Ce soir-là, il a justement décidé de faire un casse chez la vielle femme à qui son mari a légué une fortune en tableaux de maître. Mais rien ne se passe comme prévu. Du fait du retard de Soledad, les habitudes sont chamboulées et toutes deux se retrouvent nez à nez avec Ludovic, qui pensait profiter de la séance de lecture hebdomadaire. Et tout tourne soudain au cauchemar : l’apprenti gangster perd les pédales, prend en otage la jeune fille et la vieille dame, les menace de mort. Tandis que Dimitri, de l’immeuble d’à côté, est aux premières loges pour assister à l’agression. Jusqu’à quand attendra-t-il passivement sans intervenir ? Jusqu’où ira Ludovic, hargneux et armé ? Que vient faire le bel Arto, dans cette affaire ? Vous le saurez en lisant ce polar au ton juste, à l’intrigue savamment orchestrée et au suspense insoutenable, qu’on ne lâche pas avant la dernière page…
Cette nuit, Soledad, d’Hubert Ben Kemoun, éd. Rageot, coll. « Heure noire », 186 pages, euros. À partir de 12 ans.
LEO LAMARCHE |
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