Critiques jeunesse -


Maïté BERNARD MAITEBERNARD

MAITE BERNARD

Ava Préfère Se Battre


Aux éditions SYROS


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Lectures depuis
Le jeudi 21 Mars 2013
59_1

Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

Comme disait ma grand-mère : il vaut mieux se battre que de se faire battre !

Trois mois après un premier séjour à Jersey (Voir Ava préfère les fantômes) Ava revient sur l’île anglo-normande. Elle est prise en main par Cecilia, une vieille dame de quatre-vingt douze ans qui fréquente toujours les fantômes. D’ailleurs si Ava a effectué un si long voyage, d’Aix en Provence jusqu’à Jersey, empruntant bus, train, bateau, c’est pour être intronisée comme consolateur lors d’une réunion de fantômes dans un magasin de meubles. Comme ce jour-là c’est dimanche, ils seront tranquilles pour parler, discuter, débattre et éventuellement accepter qu’Ava devienne leur nouveau consolateur.

Seulement l’arrivée, l’intrusion même d’Ava ne plait pas à tous les représentants de paroisse et aux autres participants de cette petite réunion. Pourtant Cécilia est présente afin de présenter sa successeuse car il faut bien penser à la relève. Mais Ava est jeune et intimidée. C’est la première fois qu’elle est en présence d’autant de fantômes, dont certains sont franchement hostiles. Pensez donc, une gamine qui va fêter ses quinze ans dans quelques semaines ! Peut-on vraiment lui faire confiance ? Surtout qu’une partie de l’assemblée préférerait se prendre directement en main, se consoler eux-mêmes, afin de quitter cette charge qui pèse sur leurs épaules de spectre. Les consolateurs sont chargés de leur permettre de leur rendre l’apaisement propice à se dépouiller de leur statut de spectre et de rejoindre le paradis des fantômes. S’ils le désirent.

Il lui faudra non seulement consoler mais également administrer, et ce n’est pas la partie la plus facile. En effet les fantômes sont regroupés en trois partis : PM, Parti pour le Meilleur ; RF, Rassemblement pour les Fantômes ; FF, Fantômes pour les Fantômes. Ce dernier est un parti souverainiste, hostile aux consolateurs.

L’un de ses opposants est Colin Lalande et il s’ingénie à lui poser des questions pièges. Par exemple combien y a t-il d’iles Anglo-normandes ? Quel est le nombre d’habitants dans ces iles ? Combien y-t-il de fantômes ? Le plus grave est qu’elle ne possède aucune expérience. Comme si tous ceux qui possédaient cette expérience n’avaient jamais débuté un jour !

Mais Ava surprend les regards portés par Colin sur une jeune femme, dénommée Joséphine Leriche. Ils se sont noyés tous les deux dans des circonstances mal définies. De plus plane un vague soupçon de meurtre et c’est peut-être ce fait qui tarabuste Colin, et Cie.

Quatre fantômes marins se sont mis en tête de lui pourrir les vacances, la vie, lui tendant agressions, guet-apens, insultes en tout genre. Elle mettra du temps à les mater, si elle y réussit.

Heureusement Ava possède des alliés dans la place, en dehors de Cécilia. Il y a Cecil, l’arrière-petit-fils de la vieille dame, un fantôme blagueur. Et puis Harald, le Viking, qui depuis huit cents ans traîne sa carcasse, en vitupérant parfois, mais le cœur sur la main (c’est une image !). Et pour remonter le moral d’Ava, Marco, le fils du pizzaïolo, bien vivant lui. Vingt ans et un sourire ravageur.

Entre enquête policière, sans policier et cadavres fantômes, et découverte de l’ile, Ava n’a guère de temps à elle. Pourtant elle se ménage des pauses détentes, qui lui permettent de découvrir les joies des premiers émois amoureux. L’un des côtés positif de cette histoire qui en comporte toutefois plusieurs. Car elle apprend à se maitriser, à prendre confiance en elle aussi, sous la houlette de ses gardes et conseillers, Harald Le Viking, George Dandy, qu’elle connaissait déjà, Cécilia et Cecil le fantôme farceur, mais également auprès de ceux qui combattent, en paroles, sans futur statut de consolateur. Il lui faut apprendre la psychologie, non point des fantômes, mais des Jersiais, qui ne sont ni Français, ni Anglais. Tout est dans la diplomatie, dans le respect de l’autre mais surtout dans l’affirmation de soi.

Mais il ne faut pas croire pour autant qu’Ava vit dans un monde éthéré, loin de toutes préoccupations familiales, sociales ou autres. Par exemple ses parents. Ils voyagent beaucoup, séparément, pour leur travail. Ils sont en instance de divorce, le père préférant vivre avec un autre homme.

Donc un roman charmant, non dénué de charme et vivifiant.







PAUL MAUGENDRE

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