Critiques jeunesse -


Paul BERNA PAULBERNA

PAUL BERNA

Le Carrefour De La Pie


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Le mercredi 16 Janvier 2019
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Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

Bibliothèque Rouge et Or N°115. Editions G.P. Parution mai 1957. 192 pages.

Quand Paul Gerrard, talentueux auteur de romans noirs, écrivait pour les enfants…

Depuis l’aménagement de la déviation de la Rua, entre Tournus et Mâcon, au lieu-dit le Carrefour de la Pie, madame Paulin, outre élever ses deux filles et ses cinq vaches, s’est trouvé une autre occupation rémunératrice : elle a transformé sa ferme et les dépendances en restaurant-buvette et proposant huit chambres aux touristes désirant se reposer ou baguenauder dans la région.

Une occasion rêvée pour la SICA qui fait construire une station-service avec deux pistes d’accès, cinq pompes électriques, un stand et un bungalow pour la famille qui tient le relais. Et tout naturellement Frédéric, le garçon de quinze ans, fils du pompiste, va se lier d’amitié avec les deux fillettes, Colette et Fanny, de la petite auberge paysanne sise de l’autre côté de la route.

Seulement, Langlais, le père de Frédéric, a subi un accident quelques mois auparavant, et depuis il ne peut plus conduire de camions. Un avantage qui aurait dû profiter à Frédéric qui ne voyait son père qu’épisodiquement. Mais Langlais reste renfermé et ne sourit presque jamais, se montrant froid et réservé à l’encontre de son adolescent.

Deux événements lui révéleront en partie ce passé paternel qui lui empoisonne l’existence. D’abord, la rencontre avec deux motards de la gendarmerie, des centurions comme il les surnomme, qui lui indiqueront que quelques mois auparavant, ils étaient affectés dans la Somme et qu’un homme conduisant un camion avait percuté un cycliste. L’homme se serait rendu immédiatement aux forces de l’ordre, s’accusant d’avoir taquiné la chopine et de rouler trop vite. Ensuite, un individu, bossu, nommé Jérémie, arrive dans une camionnette brinquebalante, demandant si par hasard il n’y aurait pas de travail pour lui. Il peut transformer son véhicule délabré en dépanneuse et il affirme que la mécanique et lui ne font qu’un. Langlais se laisse influencer et Jérémie couchera dans une petite dépendance.

Frédéric sent que son père lui cache quelque chose et il se méfie de Jérémie qui prend de l’ascendant sur son père. Toutefois le gamin accepte de l’aider dans les réparations que le bossu pratique sur des véhicules en panne, principalement des conducteurs de passage. Alors il commence à épier le soir, de sa chambre, le mécanicien qui semble s’entretenir avec un individu louche, tandis que deux autres bras cassés prennent pension au Relais de la Pie, du nom du carrefour où sont installées la station-service et l’auberge.


Et Frédéric se trouve au cœur d’un étrange trafic de cigarettes de contrebande, que son père aurait pu convoyer.

Alors évidemment, Frédéric va mener son enquête, avec l’aide de ses deux jeunes amies, trouvant également des appuis auprès des deux centurions et du facteur local, se rendant dans un cimetière de voitures installé dans une ancienne carrière de pierre de meulière.

Avec un peu plus de virilité dans les dialogues et dans les actions, ce roman aurait pu convenir agréablement à des adultes, mais il ne faut pas oublier qu’il était destiné à un lectorat de garçons à partir de dix ans.

Si l’épilogue réserve quelques surprises, si la fin paraît être une farce, l’intrigue du roman tourne autour de Frédéric et de son besoin de se voir reconnu, affectionné par son père. Le détachement que celui-ci professe à l’encontre de son fils réside dans ses problèmes antérieurs et il ne veut pas que Frédéric en subisse les conséquences, cachant son secret par honte.

Le lecteur déjà âgé et qui comme moi lit sans vergogne ces romans pour adolescents, retrouvera une partie de son enfance, le milieu des années 1950, avec toutes ces voitures qui ont fait rêver, de la 4Cv à la Simca Aronde, dont la Châtelaine de la famille Langlais, et quelques autres que l’on peu découvrir lors de réunions des vieilles gloires automobiles. Ainsi que les pompistes qui obligeamment donnaient à boire aux véhicules déshydratés.








PAUL MAUGENDRE

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