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MARTIN WINCKLER |
CamisolesAux éditions FLEUVE NOIRVisitez leur site |
1355Lectures depuisLe mercredi 5 Avril 2006
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Une lecture de |
Septembre 2008. Le gouvernement français a instauré des lois ultra sécuritaires. Il a aussi autorisé des expérimentations médicales sur certains détenus. A Tourmens, grande ville de province, le Dr Charly Lhombre est candidat pour un poste au Centre La Fontaine. L’établissement est dirigé par le Dr Dominique Damati, ex-amante de Charly. Elle lui fait découvrir les lieux, divisés en deux parties : le Château soigne des médecins stressés, le Village s’occupe de délinquants ayant des problèmes psychologiques. La surveillance est omniprésente. Le fonctionnement du Centre intrigue le sceptique Charly Lhombre. Bien que bloqué par une entorse du genou, son ami le juge Jean Watteau mène une double enquête. L’avocat Henry d’Artigues et le Dr Derec, ancien directeur régional de la santé, ont été assassinés la même nuit avec des armes de calibre identique. Une jeune lieutenant de gendarmerie apporte au juge un soutien efficace. Derec allait s’opposer au ministre de la Santé à la télé. Mais c’est surtout son épouse qui apparaît suspecte, ce que ne dément pas leur médecin et ami, le Dr Wallace. Claude, la mère du juge, s’intéresse aux animatrices d’un programme de téléréalité. Elle imagine que l’une a tué l’autre. Avec son vieil ami Raoul, Claude traque la vérité, quitte à user de méthodes rocambolesques. Au Centre, le meurtre d’une vraie-fausse patiente confirme les doutes de Charly. Grâce aux indices, le juge Watteau reconstitue la nuit du crime... On aime les références de l’auteur : à la série-télé Le Prisonnier (le Château, le Village, « Bonjour chez vous »), aux titres de grands films illustrant chaque chapitre, à Raoul d’Andrézy (un des noms d’Arsène Lupin – sa torpédo 813 AL 75, joli clin d’œil). On aime moins l’excessive narration éclatée (dont il ne faut pas abuser), la trop brève présentation des héros issus de romans précédents. Néanmoins, le propos militant nous alerte utilement sur la pression du lobby pharmaceutique, complice de la politique sécuritaire. Les pires dérives sont probables, ou déjà effectives. Suspense et sujets de société sont complémentaires dans ce bon roman. |