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DOMINI WILES |
Les Pas BeauxAux éditions SERIE NOIREVisitez leur site |
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Une lecture de |
The betrayer - 1979. Traduction de Anne Amberni. N°1768. Parution mars 1980. 192 pages. Et je dirais même mieux : hou qu'ils sont laids... En cambriolant la bijouterie Lancing & Warwick, un samedi en fin de journée, Wilder, qui a recruté deux compagnons d'occasion, pense opérer en toute impunité ou presque. Les deux joailliers sont aussi receleur et possèdent dans leur coffre des diamants bruts, une marchandise illégale et non assurée. La première partie du hold-up se passe comme prévue. La boutique ferme sur la dernière cliente de Lancing: Shirley, sa maîtresse. Wilder, muni d'une carte de police, Rey et Craven, ses comparses, s'introduisent dans la bijouterie et s'emparent des bijoux ainsi que du contenu du petit coffre. Wilder n'avait pas prévu que le gros coffre, situé au sous-sol et contenant les pierres précieuses, s'ouvre avec deux clés. Lancing en possède une et Warwick, l'associé, détient la seconde. Or Warwick est parti en week-end. Les heures s'égrènent. Craven se montre particulièrement odieux envers les deux otages, tentant de violer Shirley. L'angoisse s'installe lorsque des policiers embarquent un clochard affalé sur le pas de porte. Wilder décide de déménager. La petite troupe rejoint sans difficultés la maison de Lancing. Ils réveillent la femme de celui-ci et attendent en s'occupant comme ils peuvent. Craven boit, violente les deux otages, se montre particulièrement odieux, et se rebelle même contre ses compagnons. Wilder s'occupe de Shirley puis c'est Rey qui monte dans la chambre à coucher avec Catherine la femme de Lancing. Une épouse délaissée, pleine de ressentiment envers un mari dont elle ne compte plus les conquêtes. L'occasion lui est donnée de lui jouer un bon tour. Après moult coups de téléphone, la fille de Warwick répond enfin et rendez-vous est donné à l'associé de Lancing. Un inconnu tourne autour de la maison. D'après Catherine, il s'agit d'un jardinier. Après avoir frappé à la porte et fait le tour de la maison, l'homme part. La tension monte entre les trois truands. Craven se montre de plus en plus ignoble, pervers, brutalisant les deux femmes, principalement Shirley dont il hérite enfin avec l'accord de Wilder et de Lancing. Lancing tente de composer avec Wilder tout en essayant de dresser les truands les uns contre les autres. Wilder n'est pas dupe et Rey comprend qu'il n'est pas au courant de toute la machination. Lorsque Warwick arrive les quatre hommes se rendent à la bijouterie tandis que Rey garde les deux femmes. L'opération ouverture du coffre se passe bien. Wilder s'empare des diamants, d'une forte somme d'argent, d'un carnet sur lequel sont répertoriés les clients officieux et du revolver sur lequel comptait Lancing pour contrer les truands. Craven enferme Warwick et la clé dans le coffre. Wilder mécontent ne peut qu'accepter les excuses sarcastiques de Craven. De retour chez Lancing, Craven abuse une fois de plus de Shirley puis part, avec sa part de butin. Entre Rey et Wilder, la tension monte.
Entre Wilder, le truand propre et bien mis, entretenant le chaud et le froid avec ses complices, et Craven, un être frustre, sale, coléreux, psychopathe, les différences sont énormes. Pourtant l'association trouve un certain équilibre et Lancing ne peut qu'échafauder des portes de secours sans pouvoir les utiliser. Un roman construit comme un huis-clos dans lequel les personnages révèlent leur véritable nature. Seule Shirley en est la véritable victime, innocente, abusée dans tous les sens du terme.
Citation: Les gestes nobles, ça n'était pas son genre, et pour lui les voleurs minables devaient s'attendre à des gages minables.
Curiosité: Etourderie du traducteur ou américanisme involontaire: page 7 le coffre devrait contenir 250 mille dollars, tandis que page 32, il est question de 250 mille livres.
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