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P.G. WODEHOUSE |
JeevesAux éditions OMNIBUSVisitez leur site |
1721Lectures depuisLe mardi 18 Juin 2008
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Une lecture de |
L’action se passe en Grande-Bretagne, dans les années 1920. Bertram Wooster est un jeune oisif anglais aisé. Sa famille est peuplée de tantes et oncles, snobs et caractériels. Bertram a gardé de nombreux amis, depuis l’époque où il était étudiant. Il lui arrive de chercher à démêler des affaires concernant ces amis, ou de dépêtrer des problèmes liés à sa famille. Mais il ne fait que les compliquer. Heureusement, son maître d’hôtel Jeeves veille au grain. Plus réaliste et astucieux que ce brave Bertie, il trouve toujours le meilleur moyen de résoudre une situation qui a dérapé. C’est par quelques extraits que l’on peut situer la relation entre Jeeves et Bertram Wooster. Revenons d’abord sur le jour où Jeeves fut engagé. «En le considérant bien, il avait l’air d’un individu rudement décidé. Ah ! Bien, ce n’est pas avec moi qu’on jouerait ce jeu-là. Ah ! Mais non ! J’avais vu tant de pauvres diables devenir les esclaves de leurs valets de chambre (…) Il faut savoir tenir ces gens-là à leur place. Il faut les traiter d’une main de fer gantée de velours, sinon on finit par leur manger dans la main…» Pourtant, Bertram s’aperçoit vite combien Jeeves est de bon conseil. «Combien j’ai regretté de ne pas connaître Jeeves davantage à cette époque et de ne pas pousser plus avant ma conversation avec lui. Aujourd’hui, l’idée ne me viendrait pas de lire une pareille dépêche bizarre sans lui demander ce qu’il en pense.» Les proches de Bertram connaissent aussi les qualités du maître d’hôtel. «Comme vous le savez, Jeeves jouit depuis longtemps, dans mon entourage, de la réputation d’être d’excellent conseil. La première impulsion de mes amis, lorsqu’ils sont dans le pétrin, est automatiquement de venir lui confier leurs soucis. Et quand Jeeves a tiré A. d’un mauvais pas, A. lui envoie B. Quand B. est sorti d’affaires, il lui envoie C., et ainsi de suite. Et voilà comment s’étend la renommée des grands conseillers du genre de Jeeves.» Toutefois, Jeeves est parfois déconcerté par les amis de Bertie Wooster. «Mais le plus terrifiant de l’affaire c’est, je crois, pour la première fois de notre histoire commune, je vis Jeeves bien près de perdre les pédales à son tour (…) J’avais oublié de prévenir Jeeves au sujet de la barbe [de son ami Bingo] et le moins qu’on puisse dire, c’est que cela lui fit un choc. Il aurait reçu une usine à gaz sur la tête qu’il n’aurait pas eu l’air plus consterné, et il dut se raccrocher à la table. On ne peut pas lui en vouloir. Peu de gens ont davantage eu l’air de préparer un mauvais coup que le jeune Bingo dans son maquis portatif. Jeeves était un peu pâle, mais il ne tarda pas à reprendre le dessus…» Quoi qu’il en soit, c’est toujours Jeeves qui solutionne un problème. «Comme vous voyez, Monsieur, tout est maintenant arrangé. Après votre départ à bicyclette, les différentes personnes en présence tombèrent si bien d’accord pour dire du mal de vous que cela rompit la glace, si j’ose dire, et peu de temps après Mr Glossop se promenait sous les arbres avec Miss Angela, en lui racontant des anecdotes sur votre vie au collège, pendant qu’elle-même évoquait des scènes de votre enfance (…) Quand j’ai annoncé à ces dames et à ces messieurs que j’avais retrouvé la clé, qu’ils ont compris que vous faisiez ce long trajet pour rien, leur animosité s’est immédiatement évanouie et a fait place une franche gaîté (…) Je crains que vous n’ayez à supporter un bon nombre de quolibets, mais rien de plus. Tout est oublié, Monsieur, si j’ose m’exprimer ainsi.» Dans le présent Omnibus, préfacé par François Rivière, quatre désopilant romans de P.G.Wodehouse sont présentés : “L’inimitable Jeeves”, “Allez-y Jeeves”, “Merci Jeeves”, “Ça va Jeeves ?” Pour qui ne connaît pas encore les mésaventures humoristiques et mouvementées de Bertram Wooster, c’est l’occasion ! Certes, ce n'est pas strictement du polar, mais c'est diablement agréable à lire. |
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