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ROLAND C. WAGNER |
Un Ange S’est PenduAux éditions FLEUVE NOIRVisitez leur site |
685Lectures depuisLe lundi 22 Juillet 2019
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Une lecture de |
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Collection Anticipation N°1614. Editions Fleuve Noir. 192 pages. Parution mars 1988. ISBN : 2-265-03789-3
Collection Hélios poche. Editions Les Moutons électriques. Parution le 6 juin 2019. 224 pages. 8,90€. ISBN : 978-2-36183-564-4
Qui se dévoue pour aller le décrocher ? Disquaire dans le XIVe arrondissement parisien, Elric vient d’accepter de mettre en vente quelques exemplaires du disque d’un nouveau venu sur la scène rock. Il propose même à Vince, un jeune homme quelque peu dégingandé, de le mettre en présence de Richard, un journaliste musical, un gourou dans son domaine, un peu comme Philippe Manœuvre. Ils se rendent donc dans la cantine habituelle, un restaurant où Richard déguste quelques whiskies en compagnie de son amie Suzy. Richard ne fait guère attention au convive que lui a amené Elric mais peu à peu au cours de la soirée sa défiance s’estompe, les whiskies aidant à instaurer un début d’amitié. Malgré leur état d’ébriété avancé, Richard propose de raccompagner Elric chez lui à Juvisy, en banlieue, car depuis longtemps il n’y a plus de train de desserte. Arrivé en bas de l’immeuble dans lequel Elric ne s’est pas engouffré, mais ça les trois amis ne s’en sont pas rendu compte, Vince découvre le portefeuille qu’Elric a oublié dans la voiture. C’est à ce moment que tout dérape. Elric, alors qu’il allait franchir le seuil de l’entrée, a aperçu un ange pendu au bout d’une corde nouée à un réverbère. En compagnie de Suzy et de Vince, Richard frappe à la porte d’Elric, et il est reçu par son copain qui déclare qu’il n’a pas quitté son appartement de la soirée et que d’ailleurs il dormait. Et il ne connait pas de Vince. Lorsqu’il redescend, Richard s’aperçoit que sa voiture a été volée. Alors, il remonte chez Elric, bien décidé à éclaircir cette affaire, et il se retrouve face à un inconnu qui déclare résider dans l’appartement depuis des années et en pas connaître ce fameux Elric dont s’enquiert Richard. Suzy et Vince, restés dehors, sont abordés par un vieux clochard qui recherche son chien, un chien jaune. Il leur remet trois pièces de monnaie, un message pour son chien et déclare s’appeler Isaac. Pendant ce temps Elric a assisté au décrochage du pendu par deux anges qui ont disparu. Il continue son chemin et entre dans un bar à moitié décrépit. La serveuse est quelconque, un peu vulgaire et ne connait pas la résidence où habite Elric. D’ailleurs elle précise que le lieu se nomme Font’nay-la-Boisserie. Mais les pérégrinations d’Elric ne font que débuter puisqu’il va continuer son périple en compagnie de Maggie, suite à une bagarre déclenchée par le refus du paiement en pièces inconnues de la serveuse et des autres consommateurs.
Elric et Maggie d’un côté, Suzy, Vince et Richard de l’autre sont étonnés par les différences enregistrées lors de leurs tribulations et ne se reconnaissent pas dans le décor qu’ils arpentent. Ils vont faire de nouvelles rencontres, pas toujours aimables, entraînés qu’ils sont dans un faisceau chromatique, dérivant d’univers en univers. Ils sont les pions involontaires d’une sorte de jeu de go, une partie acharnée entre deux individus qui ne ménagent ni leur peine ni les coups bas, trichant à l’occasion.
Ce roman de Roland C. Wagner, le deuxième publié dans la collection Anticipation du Fleuve Noir mais peut-être le premier écrit, augurait déjà d’une grande imagination et d’un talent véritable. Certes, il existe quelques scories comme le signalait André-François Ruaud dans la revue Fiction N°398 du 1er juin 1988, mais il n’empêche que la carrière de Roland C. Wagner était bel et bien lancée. Roland C. Wagner, en compagnie de nouveaux auteurs dont Michel Pagel, dépoussiérait quelque peu la science-fiction française, redonnant un nouveau souffle à une vieille collection confite dans les thèmes abordés. Un ange s’est pendu relève plus du fantastique d’aventures que de science-fiction ou d’anticipation, ancré dans l’époque de parution du roman. Roman de débutant, qui pour André-François Ruaud, toujours dans le même article de Fiction, déclarait : ce second roman risque de décevoir plus d'un lecteur, car il s'agit là d'une œuvre relativement mineure, alimentaire pour tout dire, et qui plus est entachée de quelques défauts. Les années passant et avec le recul nécessaire, puisque le lecteur va peut-être retrouver une époque qu’il a connue, tout au moins au début du texte, ce roman ne semble pas si mineur.
Mon estomac fait autant de bruit qu’un meeting politique.
Un écrivain n’a pas toujours expérimenté ce dont il parle
L’ennui avec les intellos dans ton genre, ronchonna Vince, c’est qu’ils ne peuvent pas s’empêcher d’étaler leur culture.
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