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JOHN WAINWRIGHT |
Une Si Jolie Petite BanqueAux éditions SERIE NOIREVisitez leur site |
849Lectures depuisLe lundi 2 Juillet 2018
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Une lecture de |
À cette époque, fin des années 1970, il y a encore de l’argent en billets dans les banques. C’est pourquoi Billy Richards et sa petite bande braquent la National Westminster bank de Beechwood Brook. Pas une succursale d’importance, mais ils espèrent un beau butin quand même. À l’intérieur, se trouvent quatorze personnes, dont cinq clients. Glover, le directeur, se montre d’emblée coopératif. Mieux il obéira, plus vite ce sera fini. Sans doute est-il un peu trop optimiste. Un agent de police au repos s’est aperçu qu’il y avait un problème. Informé, l’inspecteur Tallboy prend la situation au sérieux. D’abord, vérifier par téléphone qu’il s’agit bien d’un hold-up. Ce que confirme Trotter, un des clients, producteur de télévision. Rapidement, la complice qui attendait les braqueurs dans une voiture est arrêtée. Dans la banque, le vieux Ralph Reacher essaie de raisonner Billy Richards. Ce dernier est bien trop déterminé pour l’écouter. D’autant que Reacher devient vite barbant avec son bon-sens d’homme d’expérience. Billy finit par lui tirer dessus, le blessant sérieusement. Pendant ce temps, la police encercle les lieux et des tireurs d’élite sont prêts. Pour l’heure, les otages ne dramatisent pas, même s’ils n’ont guère de solution immédiate pour s’en sortir. Établir une ligne directe téléphonique entre la police et la banque n’est pas si simple, car Billy redoute un piège. C’est le père O’Connor qui va servir d’intermédiaire afin de mettre en place ce téléphone direct. La police a identifié Billy Richards, un multi-récidiviste du banditisme, ainsi que son principal complice Walter Regan, un truand qui ne craint pas de tuer. Les deux autres comparses n’ont pas vraiment de poids. Évacuer Ralph Reacher par ambulance est désormais une priorité. Là encore, Billy craint une entourloupe des policiers. Si l’inspecteur Tallboy se fait passer pour un ambulancier, c’est surtout pour observer ce qui se passe à l’intérieur de la banque. Pour garantir la sécurité des otages, il est exclu de donner l’assaut. Une voiture pour prendre la fuite avec butin et quelques otages, c’est maintenant ce dont ont besoin Billy et ses complices. Les policiers temporisent. Au bout de trois heures, il va être temps que l’on intervienne pour en finir…
John Wainwright (1921-1995) fut l’auteur de quatre-vingt-trois livres, dont seulement quelques-uns traduits en français (chez Le Masque et à la Série Noire). Le plus connu en France est certainement “À table !”, adapté au cinéma par Claude Miller en 1981, avec Lino Ventura et Michel Serrault. Se déroulant principalement en lieu clos, “Une si jolie petite banque” ne tombe jamais dans le théâtral. L’excellente idée de l’auteur, c’est d’alterner les versions, les témoignages par plusieurs clients et employés, tous ne réagissant évidemment pas de la même manière. Au départ, c’est avec désinvolture que le producteur-télé Trotter prend la chose, par exemple. Fréquent dans les années 1960 et 1970, ce type de braquage est aujourd’hui extrêmement rare : il n’y a quasiment plus de billets dans les banques, le plus stupide des voyous le sait bien. Raconté avec souplesse, ce polar témoigne donc d’une époque, restant diablement captivant. John Wainwright est assurément un auteur talentueux, injustement oublié.
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