Vivement dimanche ! de Charles WILLIAMS


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CHARLES WILLIAMS

Vivement Dimanche !


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Le jeudi 3 Aout 2017

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Charles WILLIAMS




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Carthage, en Alabama, petite ville du sud des États-Unis. Âgé de trente-trois ans, John Duquesne Warren est un agent immobilier aisé, natif d’ici. Ses amis le surnomment Duke. Il est marié depuis moins de deux ans avec Frances, vingt-sept ans. Originaire de Miami, elle ouvrit à Carthage une boutique de mode avant d’épouser Warren. En ce moment, elle passe quelques jours à La Nouvelle Orléans. Dan Roberts, locataire d’un local commercial dont Warren est propriétaire, est mort dans un accident de chasse aux canards. Le shérif Scanlon y voit plus sûrement un meurtre. Et son adjoint Mulholland, hostile à Warren, est prêt à mettre l’agent immobilier en prison. Il est vrai que seuls les huit membres du club de chasse ont accès au lieu du crime, et que Warren s’y trouvait ce matin-là.

Warren reçoit un appel téléphonique anonyme, d’une femme affirmant que Roberts était l’amant de Frances. Ce qui n’est pas impossible, en effet. Frances rentre prématurément de La Nouvelle Orléans. Ayant matière à s’interroger sur son épouse, Warren se dispute avec elle, avant d’être à nouveau convoqué par le shérif Scanlon. Probablement suite aux révélations de cette correspondante anonyme. George Clement, le sémillant avocat quinquagénaire de Warren, lui recommande de se montrer coopératif avec la police. Même s’il a raison, l’agent immobilier ne tient pas à être soupçonné. De retour chez lui, Warren pense d’abord que Frances est repartie. Mais il découvre bientôt le cadavre de sa femme dans leur chambre, tuée par un coup violent. Pas question d’alerter la police.

Warren ne peut compter que sur sa secrétaire, Barbara Ryan. Il la contacte avant de filer à La Nouvelle Orléans. Quand la mort de Frances sera connue, autant qu’on pense qu’il est en fuite, s’éloignant de l’Alabama. Il engage des détectives privés, afin de retracer l’emploi du temps de Frances en Louisiane, où elle disposa de beaucoup d’argent. Des enquêteurs sont aussi chargés de se renseigner sur le passé de Frances en Floride, et sur Roberts. Warren revient très discrètement à Carthage, se cachant dans son bureau. Puisqu’on le croit loin, on ne l’y cherchera pas. Il se confie à Barbara Ryan, qui va volontiers l’aider, tout en faisant comme si elle collaborait sans hésiter avec le shérif Scanlon. Le duo ne tarde pas à identifier la femme qui passa le coup de téléphone anonyme.

Selon son CV, le passé de Dan Roberts fut assez chaotique. Celui de Frances est encore plus énigmatique. Lors de son dernier séjour à La Nouvelle Orléans, la jeune femme était prise en filature, semble-t-il. Et elle consacra ses après-midis aux champs de courses, pariant gros sur les chevaux. Warren ne pourra pas éternellement se cacher, et cette nuit du samedi au dimanche va être plutôt agitée, ponctuée de nouveaux éléments…

(Extrait) “Les seules lumières qui brûlaient étaient la liseuse voilée de rose, au fond, et celle du cabinet de toilette. Mais comme mon regard effleurait la glace, mon attention fut attirée par le reflet d’un objet sombre sur le parquet, de l’autre côté du lit. Je m’avançai dans la chambre, me penchai au coin du lit et je me trouvai nez à nez avec son visage, ou ce qu’il en restait.

Mes genoux se dérobèrent sous moi et je me laissai glisser au pied du lit ; je m’accrochai à l’édredon pour éviter de passer par-dessus et de tomber sur elle. J’ouvris et refermai plusieurs fois la bouche et avalai ma salive pour contenir la montée visqueuse de la nausée dans ma gorge, et j’enfonçai mon visage dans l’édredon, comme pour faire disparaître l’image en fermant énergiquement les paupières. Peut-être était-ce l’outil le pire – ou sa position : le chenêt malpropre, noirci au feu, qui reposait sur sa gorge, où l’assassin l’avait laissé choir ou jeté, une fois son forfait accompli.”

Dix-sept des vingt-deux titres écrits par Charles Williams (1909-1975) ont été publiés dans la Série Noire, et trois chez Rivages/Noir. Il a été récompensé par le Grand Prix de Littérature Policière en 1956 pour “Peaux de bananes”. Bon nombre de ses romans ont été adaptés au cinéma et à la télévision. En 1983, pour son dernier film, François Truffaut tourna une version de “Vivement dimanche”, avec Fanny Ardant, Jean-Louis Trintignant, Jean-Pierre Kalfon, Philippe Laudenbach, Caroline Sihol. Si ce film a été réalisé en noir et blanc, c’est pour rendre hommage aux productions des années 1950, grande époque des "films noirs". Transposée dans des décors français, l’intrigue joue sur les ambiances nocturnes. Si Jean-Louis Trintignant est le suspect tout désigné, c’est Fanny Ardant (Barbara) qui est amplement mise en valeur.

Il y a mille et une manières d’exploiter le thème de "l’homme traqué", sujet récurrent des intrigues à suspense. Le héros ne doit pas être préparé à ce qui lui arrive, mais Charles Williams ne nous présente pas un personnage complètement naïf. Certes, ce mariage avec une jeune femme venue de nulle part était une erreur. Et il aurait dû mieux se renseigner sur son locataire, Dan Roberts. Dans l’adversité, Warren est en mesure de se défendre, en rusant avec la complicité de sa secrétaire. Malgré la tension, il est conscient que les deux meurtres ont un lien direct. L’auteur nous offre progressivement des indices, comme il se doit, dans un récit où c’est bien Charles Williams qui impose son tempo sans précipitation. Un polar noir de très belle qualité !

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