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ESTHER VERHOEF

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Le mercredi 25 Janvier 2012

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Esther VERHOEF




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  
Close-up – 2007. Traduit du néerlandais par Anita Concas

Le Prince Charmant ne se déplace plus sur un fier destrier. Il voyage en avion. C’est ce qu’aurait tendance à penser Margot qui se rend seule pour un week-end à Londres. Elle a rompu avec John, au bout de sept ans de vie commune. Elle a grossi, il ne la voyait plus avec des yeux neufs et de plus il la trompait avec une amie. Claudia, une collègue qui devait l’accompagner, s’est défilée au dernier moment. Le Prince Charmant, qui se nomme Léon, et est assis dans la même rangée qu’elle, semble très intéressé par Margot. Par ses formes rondelettes et par ses yeux vairons, un bleu et un brun. Arrivé à Londres il lui donne son numéro de téléphone puis s’éloigne.

La déception l’étreint lorsqu’elle emménage dans son hôtel dans le centre de Londres. C’est un véritable taudis qui l’attend et elle déprimerait si son séjour n’était pas que de quarante-huit heures. Elle se promène dans Soho, mange un repas banal et joue avec son portable. C’est alors que l’idée lui vient de téléphoner à son bel inconnu qui se nomme Léon. Il l’invite à dîner dans un restaurant huppé et lui pose moult questions sur elle, sur son travail. Elle est commerciale dans une société qui vend des meubles à des entreprises, mais elle désire devenir décoratrice. Puis il la raccompagne à son hôtel miteux. Devant la vétusté et la saleté qui imprègnent l’endroit il lui propose alors de partager sa chambre dans son hôtel qui se révèle être presqu’un palace. C’est un homme riche se dit Margot qui pense alors que Léon est un dealer. Elle dort comme une masse, les verres de vin engloutis durant la soirée aidant. Au petit matin lorsqu’elle se réveille Margot aperçoit un petit carton. Léon lui donne rendez-vous dans une galerie photographique. Léon est photographe d’art ! Il s’agit d’une exposition de photos représentant des yeux. Il lui propose alors de poser nue. Elle se trouve trop grosse mais il sait la convaincre.

C’est le retour aux Pays-Bas, dans le Brabant néerlandais plus exactement. Elle revoit son nouvel ami lequel deviendra peu à peu son amant. Il ne précipite pas les événements mais il sait se montrer exigeant en certaines occasions. Mais John, qu’elle voulait oublier, s’immisce à nouveau dans sa vie, en prenant des chemins détournés, en rendant par exemple visite à ses parents. Léon lui présente ses collaborateurs. Richard, son manager, et Debby, sa secrétaire, une très belle femme à la plastique parfaite. Peu à peu, par des sous-entendus plus ou moins explicites, Margot apprend que la précédente compagne de Léon, Edith, s’est suicidée un an auparavant. Et que Margot lui ressemble étrangement. Edith était une femme bien en chair et comble de l’ironie, elle était atteinte elle aussi d’hétérochromie. Les jours passent, John se fait de plus en plus pressant, insistant. Mais Margot est sous l’emprise de Léon, lui passant ses lubies.

Léon est versatile, jaloux, pourtant c’est bien grâce à lui qu’elle trouve ses premiers clients lui permettant de réaliser son rêve. Devenir décoratrice d’intérieur. Dans un restaurant, dans une boîte de nuit. Margot commence à avoir des doutes sur le suicide, ou pseudo suicide, d’Edith et les « amis » de Léon, Richard et Debby, n’y sont pas pour rien. Non, le Prince Charmant est-il vraiment charmant ? Et John qui s’incruste de plus en plus dans l’entourage de Margot, qui la poursuit même de ses attentions, comme s’il était à nouveau amoureux d’elle, ne joue-t-il pas avec elle afin de la reconquérir et l’obliger à rompre avec Léon ? Tout irait pour le mieux, ou presque, dans le meilleur des mondes jusqu’au jour où tout dérape justement à cause de John et accessoirement des parents de Margot.

Intercalée dans la narration de Margot, qui s’octroie la plus grande part, une autre voix s’élève, racontant le meurtre d’Edith puis les sentiments du protagoniste face à cette nouvelle aventure amoureuse. Une forme de style plus vivante et qui offre au lecteur la possibilité de capter la psychologie des personnages. Il devient un témoin privilégié et cherche à deviner qui se cache derrière cette voix anonyme. Est-ce Léon ou quelqu’un d’autre ? Oui, ce pourrait être Léon qui s’exprime à la première personne, mais alors où serait le suspense ? Et si ce n’est pas Léon, qui cela pourrait-il être ? Toutes les suppositions sont à envisager car les prétendants ne manquent pas.

Margot est une femme candide, même si au départ elle se pose des questions sur l’attirance qu’elle provoque sur Léon. Mais elle est amoureuse, ce qui explique son évolution physique et vestimentaire, son assurance dans son nouveau travail, ses relations avec Léon. Léon est beaucoup plus secret, ne se dévoilant souvent qu’avec réticence. Pourtant lui aussi vit avec ses doutes, et son travail de photographe qui l’oblige à voyager trop souvent à l’étranger commence à lui peser. Il commence à renâcler à se plier à des commandes. Mais les parents de Margot ne sont pas innocents non plus dans ce mélo, surtout la mère qui veut influer sur sa vie sentimentale.

Le tout nous donne un roman puissant, que l’on pourrait cataloguer dans le genre sentimental, façon Barbara Cartland ou ceux qui paraissent chez des éditeurs spécialisés dans cette forme littéraire, et pourtant cela va bien plus loin. Il s’agit d’un véritable suspense psychologique dont des auteurs comme Ruth Rendell, Mildred Davis et d’autres en sont ou en ont été les chantres.

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