Alors qu’il assiste, en compagnie d’Adrien Danglard, à un colloque sur l'harmonisation des flux migratoires au sein de l'Union européenne à Londres, Jean-Baptiste Adamsberg fait une macabre découverte. Face au cimetière d'Highgate, une main assassine a aligné dix-neuf pieds coupés, encore dans leur chaussure. Mais après tout ceci regarde la police anglaise… et d’autres soucis attendent Adamsberg à Paris, comme aider une petite chatte à naître, ou de comprendre ce qui a pu pousser un meurtrier à réduire en bouillie le corps de sa victime, un journaliste à la retraite. L’assassin serait-il le jardinier, un ancien repris de justice particulièrement violent et que le journaliste a désigné comme son légataire universel? Jean-Baptiste Adamsberg ne le croit pas, d’ailleurs au moment du crime l’homme avait un rendez-vous, comme tous les samedis, avec son chien. Jean-Baptiste Adamsberg le croit d’autant moins qu’il apprend que l’Allemagne à été le théâtre d’un crime similaire, qu’il s’aperçoit que « là-haut » on cherche à le compromettre et qu’on n’hésite pas à faire pression sur l’un de ses hommes afin de saboter son enquête. En marge de ces faits, Danglard identifie une des paires de pieds retrouvés à Londres comme étant ceux de l’un de ses ancêtres. Mais qu’elle peut être le lien entre ses deux affaires? Un village de Serbie, le lieu d’où était originaire l’ancêtre de Danglard, le nom du village qu’avait inscrit sur une carte postale le journaliste à la retraite. Et voilà Jean-Baptiste Adamsberg en partance pour la Serbie… sur la piste des vampires, car s’il ne doute pas de l’inexistence de ceux-ci, il ne doute pas que quelqu’un qui croit en leur existence ait décidé de réduire en miettes tous les descendants de la famille soupçonnés de vampirisme. Il faut tout le talent de Fred Vargas, son don de conteuse, son écriture paradoxalement simple et pourtant complexe, ses perpétuelles digressions allusives pour tricoter avec autant de bonheur une intrigue qui sous la plume de quelqu’un d’autre se serait résumé à un bric-à-brac d’invraisemblances gothiques. Loin des règles du vraisemblable, « un lieu incertain » nous entraine dans l’univers de la déraison et ceci jusqu’au bout de la nuit. Mais il est vrai que la fiction ne se doit pas de représenter le réel, mais d’en créer un nouveau, qui parfois peut en éclairer la face obscure
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