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J. S VALDEZ |
Celui Qui Sait Lire Le SangAux éditions L ECAILLER DU SUD |
1503Lectures depuisLe lundi 12 Janvier 2004
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Une lecture de |
Dans la société parfaitement organisée de l’empire Inca, société que l’auteur semble connaître à merveille, va se dérouler un drame des plus sanglants. Une femme disparaît. Tupac Hualpa, enquêteur impérial, se voit chargé des recherches. Au terme de quelques jours d’investigations le cadavre de la malheureuse est retrouvé dans un temple. D’évidence son meurtrier ne l’y a pas déposé par hasard. Il s’agit d’une mise en scène savamment étudiée Pourquoi avait-il besoin d’une telle mise en scène ? A cette question, Tupac Hualpa n’a pas le temps de répondre. Il découvre, qu’aux alentours de la capitale, une vingtaine de femmes ont disparu. S’agit-il de l’œuvre d’un serial Killer version Inca ? Certains faits le laissent à penser. Toutes ces femmes étaient enceintes depuis peu… Serait-on en présence d’un adepte de quelque religion ancestrale ? Si l’on s’en réfère aux symboles religieux découverts dans la main de la première victime, cette hypothèse n’est pas à écarter ! Avec ce roman JS Valdez nous entraîne non seulement au beau milieu du XV siècle, mais il nous invite aussi à traverser l’atlantique et à nous plonger au cœur d’une civilisation peu connue, l’empire Inca, un empire au sommet de sa gloire et de sa puissance qui étend sa domination sur un territoire immense. Pour le lecteur ordinaire le dépaysement est total. Il découvre un peuple qui ne connaît ni la roue, ni l’écriture, mais qui pourtant n’ignore rien des arts, aussi bien architecturaux que militaires. A l’heure où l’Europe se déchire dans des guerres aussi barbares qu’interminables, sur la rive opposée de l’atlantique, à l’abri du christianisme, des hommes vivent en « paix » et construisent un monde, qui à bien des égards, vaut celui que la vieille Europe n’entreprendra de bâtir que quelques siècles plus tard. Dans ce polar bien plus qu’historique, JS Valdez nous rappelle qu’avant la déferlante des conquistadores sur les terres Incas, il existait une civilisation florissante et en perpétuelle mutation que seul la barbarie du prosélytisme catholique a réduit en cendres. Certes, avec Celui qui sait lire le sang, JS Valdez prouve, une nouvelle fois, sa dextérité à agencer tous les éléments qui font un bon polar. Mais il démontre, avant tout, que seuls le respect et l’admiration sont à même de rendre palpables et compréhensibles des mondes disparus. |
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