Leonardo Padura est né à la Havane en 1955. Il est aujourd’hui mondialement connu comme auteur de romans policiers et souvent identifie à son personnage lieutenant Mario Conde- Digne descendant de l’Américain Philip Marlow et du Barcelonais Pepe Carvalho. Avec Cuba en toile de fond, il fait traverser à son héros les Quatre Saisons : l’hiver avec Passé parfait, le printemps avec Vents de Carême, l'été avec Electre à la Havane, et L'Automne à Cuba. Puis, renonçant à abandonner celui qui est « avant tout ma pensée et ma voix, le porte-parole de mes inquiétudes », il le fait revivre dans Adios Hemingway, Les Brumes du passé ou Mort d'un Chinois à La Havane. Leonardo Padura est, comme tous les auteurs de polars qui transcendent le genre, obsédé par la réalité et nourrit de nostalgie, nostalgie des utopies et des illusions défaites en Angola. Comme toute une génération il n’a connu que le revers de la médaille révolutionnaire et c’est sur cette face qui le hante. C’est sur cet auteur hors du commun que se penche Fabienne Viala dans son « Le roman noir au paradis perdu ». Agrégée de lettres modernes, docteur es littérature comparées, elle éclaire, avec talent et rigueur, les ressorts qui soutiennent l’œuvre De Padura. Elle fouille ses écrits à la manière d’un détective et met à jours ses mobiles, tous ses mobiles, des plus visibles au plus enfouis dans l’inconscient. « Le roman noir au paradis perdu » est, incontestablement, une étude que tous les amoureux du genre doivent lire.
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