la maison sous la mer de Paul VIALAR


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PAUL VIALAR

La Maison Sous La Mer


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Paul VIALAR




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

N°417. Parution le 1er trimestre 1973. 192 pages.

Première édition Denoël 1941.

Ce doit être humide dedans !

A Dielette au début des années 1930, dans la falaise, existait une mine sous-marine d’extraction de minerai. Et toutes les fins d’après-midi, Flora accompagne son mari jusqu’à la mer, non loin du wharf où accostent les cargos qui embarquent le minerai amené à place par un système de bennes va-et-vient accrochées à un filin d’acier.

Flora et Lucien sont jeunes, guère plus de vingt ans et leur vie est réglée sur le travail à la mine. Ils habitent non loin, à Flamanville, et c’est le même rituel tous les soirs. Lucien rentre dans la nuit et selon la fatigue il s’occupe de Flora puis il s’endort. Flora dans la journée a toujours quelque travail à effectuer tandis que Lucien se repose béatement.

Parfois elle se promène sur la falaise, longeant le précipice, regardant vers le bas, du côté de la mer. Quant à regarder vers l’horizon, elle peut toujours même si elle sait que l’avenir est bouché, qu’ils sont condamnés à végéter. Seulement sa vie si bien rangée bascule le jour où se promenant elle est face à un bouc hargneux qui s’est mis en tête de la précipiter en bas de la falaise.

Heureusement, un homme est là, un inconnu providentiel, qui lui sauve la vie. Constant est un quadragénaire qui roule sa bosse en travaillant de ci de là, donnant un coup de main, se faisant embaucher durant quelques jours, quelques semaines. Il est libre Constant, et tient à sa liberté.

Il était vraiment libre, sans autres liens et sans autres attaches que ce qui était devenu inconsciemment devenu la règle de sa vie.

Flora tombe immédiatement amoureuse de cet homme fort, protecteur, prévenant, expérimenté, mature, sans attaches. Et ce sentiment est réciproquement partagé. Il travaille à la mine et même s’il peut coucher à l’auberge, il a découvert au cours de ses pérégrinations dans la région, une chambre à ciel ouvert. Et il l’emmène dans ce petit nid d’amour caché dans un petit îlot qu’ils peuvent gagner à marée basse. Une aiguille rocheuse semblable à l’aiguille creuse chère à Maurice Leblanc.

Mais Constant est depuis quelque temps l’équipier de Lucien à la mine. Ils travaillent en couple, s’entendant parfaitement. Le contremaître, afin de pallier l’absence d’ouvriers, leur confie le transport à bord des bennes. Et à cause d’un incident technique, l’un va sauver la vie à l’autre. Ils ont lié une solide amitié ignorant que l’un couche avec la femme de l’autre. Jusqu’au moment où, en discutant, Lucien apprend son infortune, Constant étant tout autant stupéfait que son équipier du forfait dont il est à moitié responsable. Flora ne lui ayant jamais avoué qu’elle était mariée.

Si jamais vous vous rendez à Flamanville, non loin des Pieux dans la Manche, vous ne reconnaitrez pas cet endroit aujourd’hui défiguré par la centrale nucléaire qui est édifiée sur le site, sans parler du réacteur de l’EPR deuxième génération qui connait déboires sur déboires (et coute cher aux contribuables !).

Le petit port de Diélette existe toujours et depuis 1997 un nouveau port a été adjoint à l’ancien, la commune devenant Port-Diélette. Quant à la mine de fer, elle est fermée depuis 1962.

Si Paul Vialar évoque l’époque où l’extraction du minerai de fer était en pleine effervescence, il n’apporte guère de précisions sur le travail de ceux qui travaillaient vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Toutefois il souligne la pénibilité de ce travail et décrit assez succinctement les galeries s'étendant sous la mer qui en rendait l'exploitation difficile du fait des infiltrations.

Il s’attache surtout à mettre en valeur les sentiments qui animent ses trois personnages principaux, et la fascination que Constant exerce sur Flora qui devient dépendante de cet homme mûr. Elle est mariée et découvre soudain un attrait auprès d’un homme différent de celui qu’elle connait, qu’elle côtoie quotidiennement. Il est d’ailleurs et tout autant Lucien que Flora, ils n’ont jamais vraiment vécu en dehors de leur lopin de terre.

Pourtant Constant, si lui aussi est subjugué par cette jeune femme qui s’immisce dans sa vie de façon brutale, n’est pas un voleur, un Don Juan, un bellâtre. Il l’aime et jamais il n’aurait pu imaginer qu’elle appartenait à un autre.

Une histoire d’amour qui ne peut se terminer que par une crise de jalousie compréhensible de la part de Lucien, alors que Constant ne pensait pas marcher sur les brisées d’un autre. La faute est à imputer à Flora qui se sent dominée par Constant, alors qu’il ne fait rien pour, et qui découvre dans ses bras la vie. Elle ne joue pas les coquettes, elle ne se sent pas coupable, elle découvre tout simplement une autre facette de la vie, de l’amour.

Une histoire simple, racontée simplement, mais qui se termine dans un drame. Un roman noir de terroir au temps où les autochtones ne connaissaient guère autre chose que leur canton, et végétaient dans un immobilisme qui ne favorisaient guère l’épanouissement.

Ce roman a été adapté au cinéma par Henri Calef en 1946, sous le titre éponyme, et tourné principalement à Flamanville. Avec, dans les rôles principaux : Viviane Romance, Clément Duhour et Guy Decomble.

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