hôtel waldheim de François VALLEJO


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FRANCOIS VALLEJO

Hôtel Waldheim


Aux éditions VIVIANE HAMY


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Le dimanche 16 Septembre 2018

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François VALLEJO




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Aujourd’hui, Jeff Valdera est un homme marié, vivant dans une ville du littoral français. Quand il reçoit des cartes postales postées de Zürich, d’abord anonymes, cela l’oblige à se pencher sur un lointain épisode de sa vie. En août 1976, il avait seize ans, accompagnait sa tante Judith à Davos, en Suisse alémanique. Ce n’était pas leur premier séjour à l’hôtel Waldheim, mais Jeff le débuta tel un adolescent un brin rebelle, ce qu’il n’était pourtant pas vraiment. Il s’entendait bien avec Herr Meili, le propriétaire et patron de l’hôtel. Jeff appréciait aussi une dame âgée, Frau Finkel, habitant là à l’année, malgré l’obsession de cette personne pour la vie et l’œuvre de Thomas Mann. Selon les cartes postales, signées finalement F.Steigl, en cet été 1976, il se produisit certains incidents à l’hôtel.

Jeff Valdera pense n’avoir été marqué par aucun problème à l’époque. En fouillant dans sa mémoire, de quoi et de qui se souvient-il ? Il y avait là un joueur de go, et un joueur d’échecs. Le second, Herr Linek, était à l’hôtel avec son épouse. Un couple venant de Lübeck, en Allemagne. Version bien vite mise en doute par Esther Finkel. Elle n’avait pas sûrement pas tort, mais ces deux-là restaient évasifs dans leurs réponses. Quant au joueur de go, Jeff se rappelle qu’il se nommait Herr Steigl. Outre leurs parties de go, cet homme-là se montrait plutôt distant envers Jeff, qui n’affichait pas beaucoup d’estime envers lui, non plus. Une quarantaine d’années plus tard, il est improbable que ce soit le même F.Steigl qui cherche à renouer avec Jeff. Non, en effet, c’est une jeune femme qui se déplace en France, pour aller à la rencontre de Valdera.

Certes, Herr Steigl ne parlait guère de lui-même, de ses origines allemandes (non pas suisses), de sa vie de famille alternée au gré des postes qu’on lui proposait. Bien sûr, en examinant les éléments, Jeff admet que la présence du couple Linek n’était pas sans rapport avec celle d’Herr Steigl. Il était encore bien jeune pour s’intéresser de près à la situation politique de ces années 1970, compliquées pour les Allemands. D’ailleurs, même après l’ouverture des archives de la Stasi, après la chute du Mur de Berlin, les historiens et divers services durent aussi faire le tri dans les infos en question. Pour F.Steigl et Jeff, une sorte de pèlerinage s’impose, jusqu’à Davos. L’hôtel Waldheim n’existe plus, mais il reste des témoins d’alors, connaissant tout ou partie de la vérité. Car, Jeff s’en souvient peu à peu, la mort rôdait effectivement autour de cet établissement…

François Vallejo n’appartient pas au cercle des auteurs de romans policiers, son œuvre figurant dans la littérature classique. Néanmoins, il utilise pour cet “Hôtel Waldheim” une intrigue empreinte de mystère. Les lieux et l’époque s’y prêtent. Il est probable que des souvenirs personnels de l’écrivain soient intégrés à cette histoire, qu’il s’agisse de ses comportements d’adolescent ou de personnes qu’il a pu croiser, voire connaître. Parmi la clientèle d’un hôtel, il peut arriver que se tisse un lien – fatalement superficiel – avec des gens résidant là sur la même période. Ce ne sont pas forcément des "personnages" ayant une vie secrète ou des choses à masquer, mais leur contact n’est pas neutre.

Que devient l’image des celles et ceux qu’on a jadis côtoyés de cette manière ? Beaucoup ont été gommés de notre mémoire, c’est l’évidence. Pas tous, quand on y repense. Tel est l’exercice que s’impose Jeff Valdera, reconstituer l’ambiance de l’endroit et la nature de ses relations avec plusieurs protagonistes. Jusqu’à inventer des faits énigmatiques ? Pourtant, quelqu’un auprès de lui, va confirmer que – sans s’en apercevoir – Jeff était bien au cœur d’une sombre affaire. Ce n’est pas pour autant une imitation de polar ou de roman d’aventure. Le style narratif de François Vallejo étant dénué de toute lourdeur, c’est avec grand plaisir qu’on l’accompagne dans la quête de souvenirs de son héros. Une très agréable lecture.

 

 

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« Ça vous rappel queqchose ? »,
Tel est le message laconique inscrit au dos de la carte postale que reçoit Jeff Valdera. Une vieille carte postale en provenance de Zurich dont le recto est dédié à une photo d’un hôtel de Davos, l’hôtel Waldheim, au cœur des montagnes suisses.
De quoi doit-il se souvenir ? Des images fugaces entrevues dans le compartiment-couchette, alors qu’âgé de 16ans, en compagnie de sa tante, se présentant comme sa mère, il s’acheminait vers ce lieu de villégiature ?
Qu’est-il advenu cette année-là pour qu’un inconnu le somme, des décennies plus tard, de se rappeler ? Se rappeler de quoi ? De Herr Meili, le patron de l’hôtel ? De Frau Finkel, vieille dame éprise de Thomas Mann et de sa « Montagne magique » ? De l’étrange couple Linek ? De ses parties d’échec ? De go ? De ses excursions en montagne ? Quoi doit-il se rappeler ?
La curiosité piquée au vif, Jeff Valdera rencontrera, en bord de mer, sa mystérieuse correspondante, une certaine Frieda Steigl, porteuse d’un fragment des archives de la Stasi.
Et c’est parce qu’elle recherche désespérément son père, son père qui a disparu cette année là après un séjour à l’Hôtel Waldheim, qu’elle assaille Jeff Valdera de questions, de questions à même d’éveiller ses souvenirs, de question que lui suggèrent les archives des services secrets de la RDA, aujourd’hui disparu, et où son nom apparait à plusieurs reprise.

Francois Vallejo convie le lecteur à l’accompagner dans une plongée dans un double trou noir : celui de la mémoire ; celui d’archives probablement frelatées. Confronter l’un à l’autre, telle est la méthode d’investigation que le duo d’enquêteurs occasionnels Jeff Valdera et Frieda Steigl déploie, quasi vainement. Car si au final Jeff Valdera se rappelle au point de découvrir qu’il a été un pion au cœur de la guerre froide, Frieda Steigl ne pourra que se raccrocher à des faits probablement fictifs et n’aura d’autre choix que de poursuivre sa quête du père.
A deux pas du polar à énigme, « Hôtel Waldheim » emprunte les chemins labyrinthiques de la mémoire pour le plus grand plaisir du lecteur.
 
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