|
|
JEAN-HUGUES VILLACAMPA |
Loyola De La JungleAux éditions DU CARNOPLASTE |
809Lectures depuisLe dimanche 14 Mai 2017
|
Une lecture de |
Collection Aventures N°2. Parution avril 2017. 28 pages. 3,00€. Dans la jungle, terrible jungle... Dans ce deuxième fascicule de la nouvelle collection Aventures aux éditions du Carnoplaste (voir ci-dessous ma présentation), Jean-Hugues Villacampa joue avec les genres et les codes du roman populaire, roman populaire qui a diverti des millions de lecteurs dans les années fastes de la littérature dite, improprement de gare. Et l'on retrouvera, parsemés dans le texte des clins d'œil à Xavier de Montépin, à Ridder Haggard, à Jules Verne, Edgar Rice Burroughs, voire à Arthur Rimbaud, sans que leurs noms soient indiqués. Juste un amusement entre l'auteur et le lecteur qui retrouvera les références, ou pas. Ce n 'est pas un rêve ou un cauchemar qui sort de son endormissement Mathilde, qui n'était pas partie, la bonne du curé d'une paroisse de Valenciennes en cette nuit du 16 décembre 1854. Des vagissements provenant, elle n'en doute point, de la gorge d'une créature monstrueuse, des coups frappés à la porte et Mathilde s'évanouit. Lorsqu'elle reprend conscience, c'est pour constater, en compagnie du père Deboul (!) qu'un couffin a été déposé sur le seuil. A l'intérieur, un bambin souriant, aux cheveux d'un blond-blanc (ou inversement) et des yeux aux iris blancs striés de bleu quasi iridescent. A son cou est accrochée une fine chaînette d'argent à laquelle pendouille une médaille mariale. En inscription un prénom Ignace, et une date, 4 octobre 1854. Le père Deboul ne veut pas garder ce garçonnet de deux mois et quelques jours, malgré les implorations de Mathilde, mais bientôt il doit s'y résoudre. La tempête du siècle oblige les gens à se calfeutrer chez eux, et Ignace trouve donc un foyer où il peut s'épanouir en toute quiétude, avec, outre les deux personnes déjà citées, Charles-Louis, le chat de la maisonnée. Eh, oui, le père Deboul a un chat... Les années passent, Ignace grandit, se passionne pour les livres scolaires et religieux mais surtout pour les romans ayant un rapport avec les exploits militaires et pour décor l'Afrique. Seuls ses yeux perturbent le père Deboul qui décide de l'envoyer à Munich, effectuer son noviciat. Ses camarades, taquins comme tous les gamins, ne tardent à le surnommer Loyola. Et c'est ainsi qu'à seize ans Ignace est une belle plante d'un mètre quatre-vingt-dix, vivant à l'école de jésuites de Munich mais il refuse d'intégrer les rangs des officiers militaires. il devient toutefois ami avec un major des uhlans, rapides, de la garde noire de Bavière. Ignace va pouvoir démontrer sa force et ses réflexes, lors d'un incident provoqué par un agresseur envers un évêque et les paroissiens sont subjugués par la chevelure nimbée de soleil du géant, blond et non vert. Bientôt Ignace et son ami nommé Kavallerieangriff vont partir en Afrique sur les traces de Pline l'Ancien, dont ils partagent la passion pour ce continent. Une dernière petite chose, une dernière petite précision : Ignace, malgré son physique avantageux, n'a jamais été attiré par les femmes, nonobstant les nombreux regards énamourés dont il jouit. Il a trop été entouré d'amour par la vieille Mathilde, une forte femme poilue, dont il garde un souvenir ému.
Je vous laisse poursuivre les aventures africaines d'Ignace, ai-je précisé que c'était un petit, petit, petit nom charmant, dans ce court roman exotique et militaire, à la conquête de territoires inconnus, parsemés de dangers, en compagnie d'hommes valeureux et d'une science aéronautique naissante.
|