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MARCO VICHI |
Une Sale AffaireAux éditions PHILIPPE REYVisitez leur site |
731Lectures depuisLe mercredi 10 Mars 2016
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Une lecture de |
Le commissaire Bordelli est un policier célibataire âgé de cinquante-quatre ans, en poste à Florence. Il est assisté par le jeune Piras, dix-neuf ans, originaire de Sardaigne, un enquêteur intuitif et cultivé. Durant la guerre, dans le bataillon San Marco, le père de Piras fut le plus proche ami de Bordelli. Époque tumultueuse à laquelle il repense souvent. Le commissaire se veut bienveillant envers les gens modestes, même les petits délinquants. C'est pourquoi il déteste effectuer ces rafles décidées par son supérieur. Il respecte la compétence du septuagénaire Diotivede, le médecin légiste. En privé, Bordelli s'offre des pauses amicales chez la mûre prostituée Rosa, apprécie les bons plats de son restaurant habituel. À son âge, le policier craint de finir sa vie sans trouver une nouvelle compagne. En ce mois d'avril 1964, le nain Casimiro est retrouvé assassiné, son corps étant caché à son domicile dans une grande valise. Quelques jours plus tôt, il avait attiré l'attention du commissaire sur une villa de la région, appartenant au baron allemand von Hauser. Seule la gouvernante revêche semble habiter là, en l'absence du propriétaire. Il est probable que Casimiro ait été supprimé près de ladite villa. Selon le légiste Diotivede, on l'a empoisonné avec du cyanure conditionné selon une ancienne formule. Il trouve aussi trace d'alcool, peut-être bien du cognac De Maricourt, une marque naguère réputée. Retournant de nuit aux alentours de la villa, Bordelli est agressé par un inconnu à l'accent étranger. Une toute autre affaire sinistre préoccupe depuis quelques jours le policier. La petite Valentina a été étranglée dans un parc de la ville. La fillette porte des traces de morsures. Quand Bordelli interroge la jeune mère hospitalisée, il n'obtient guère d'indices utiles. Ni elle, ni l'enfant ne sont supposés avoir d'ennemis. Peu après, un autre crime est commis dans un autre parc de Florence. Âgée de cinq ans, Sara Bini a échappé un instant à la surveillance de sa grand-mère. Le mode opératoire est le même que pour Valentina. Une femme témoin accuse un nommé Simone Fantini, vingt-cinq ans. Bien que Bordelli et Piras ne le croient pas coupable, ils font une enquête de voisinage. C'est ainsi qu'ils font la connaissance de Sonia, une séduisante Sicilienne dont Piras tombe bientôt amoureux. Le jeune homme s'en défend, mais le commissaire est très heureux pour lui. Tandis qu'est lancé un avis de recherche contre Simone Fantini, Bordelli retrouve une de ses anciennes relation, Levi. Ce dernier appartient à une organisation traquant les ex-nazis. Il est aidé par la belle Milena, qui émeut beaucoup le commissaire, bien qu'elle ait trente ans de moins que lui. Il se peut que Levi et Bordelli soient sur la piste des mêmes adversaires mais pas avec la même finalité. Il existe certainement un point commun entre les fillettes victimes. Bien qu'il ne reste pas inactif, ayant même mis sous surveillance un suspect, Bordelli ne parvient pas à empêcher les meurtres de deux autres gamines… Après une très excitante première aventure (disponible en format poche chez 10-18) “Le commissaire Bordelli” est de retour un an plus tard. Ancien combattant, c'est un homme d'expérience empreint d'un réel humanisme. En ces années 1960, le petit banditisme n'est qu'un moyen de survivre au quotidien pour certains de ses compatriotes, Bordelli en est conscient. Par contre, lui qui a été durablement marqué par ses années de guerre, il tente de réprimer les crimes avec efficacité. D'autant qu'il s'agit dans cette affaire de meurtres odieux, l'assassin s'attaquant à des petites filles. S'il circule dans une Coccinelle, il garde une part de méfiance contre les Allemands, naguère alliés du fascisme. La fin du conflit ne remontant alors qu'à deux décennies, les références historiques sont logiques. Cette sombre intrigue criminelle est heureusement éclairée par des moments plus tendres et tranquilles, auprès de l'amie de cœur Rosa ou dans sa trattoria préférée. Si le jeune sarde Piras affiche toujours un air impassible et un professionnalisme sérieux, sa relation avec la belle Sonia nous incite à des sourires complices. Ce deuxième titre de Marco Vichi nous présente encore une fois un suspense impeccable, raconté dans la vraie tradition du roman policier. Excellent ! |
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