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MARC VILLARD |
Quand La Ville MordAux éditions LA BRANCHEVisitez leur site |
2504Lectures depuisLe mercredi 14 Juin 2006
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Une lecture de |
Venue du Congo, Sara atterrit à Paris. Clandestine prise en charge par le réseau d’Omar, elle se fond dans la population de Barbès. Pour rembourser le voyage, elle se prostitue sans états d’âme. Elle espère échapper un jour à l’emprise d’Omar. Sara aime la peinture, admire l’œuvre de Basquiat. Elle manque de technique, veut progresser. Quand Omar supprime sa copine Zina en maquillant un fix fatal, Sara a la haine. Le mac frime avec sa clique dans un club de karaoké. Elle le tue d’un coup de tournevis acéré. La compagne d’Omar l’a repérée. Ses porte-flingues sauront retrouver Sara. Tramson est autant zonard qu’éducateur pour l’association Soledad. Il aime bien Sara. En fuite, elle fait appel à lui. Tramson la loge dans un squat d’artistes. Sara s’arrange avec un hôtel de passe pour continuer à tapiner, sans mac. Elle rencontre Santos, un peintre qui pourrait l’aider un peu. Il l’héberge sous conditions. Sara se sait pourchassée par Djibril, l’homme de main de la compagne d’Omar. Il consacre plus de temps au jeu qu’à la chercher, mais reste dangereux. Quant à Santos, il veut savoir qui est l’exorciste black ayant provoqué le suicide de sa fille... Nouvelles et romans courts sont une spécialité où excelle Marc Villard. Ce texte le démontre une fois de plus. Il ne s’agit pas d’une énième histoire de prostituée black, victime du mirage occidental. Sara exprime une pleine lucidité, sur sa situation précaire, comme sur son talent pictural encore relatif. Elle subit, mais reste capable de réagir, de décider. C’est cette force qui la rend crédible, vraie, attachante. Le réalisme du sombre décor urbain contribue à l’ambiance de marginalité. Voilà un portrait de femme très réussi ! Le n°2 d'une nouvelle collection, "Suite noire", dirigée par Jean-Bernard Pouy... |
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