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GILLES VERDET |
Une Arrière-saison En EnferAux éditions SERIE NOIREVisitez leur site |
738Lectures depuisLe vendredi 21 Aout 2015
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Une lecture de |
n°2701. Parution février 2004. 256 pages. 9,15€. C'est l'effet canicule ? Gérard et Léo se retrouvent par hasard, vingt ans après une opération destinée à alléger le coffre-fort d’un bourgeois, Deslandes, organisateur de partouzes. Un raid organisé par Philippe et auquel participaient également Marie et Jacques, tous d’obédience anarchiste. Marie, munie d’un appareil photo, avait fixé pour l’éternité les ébats. L’un des braqueurs, Jacques, avait morflé en sortant de l’immeuble et tué le flic qui croyait les arrêter. Donc, Gérard, recyclé dans l’importation de bières et de spiritueux, retrouve Léo, kiosquier intérimaire. Il devait profiter de son voyage à Bruxelles pour convoyer une mallette que lui a confié son ami et associé Lorenzo. Ayant loupé son train, à cause de quelques bières éclusées tout en se remémorant le bon vieux temps, Gérard se retrouve chez Léo. En procédant à une miction au bord du canal Saint Martin, Gérard tape malencontreusement la mallette qui tombe à l’eau. En essuyant son contenu les deux ex-compères découvrent dans une enveloppe des billets de banque et dans une autre des sachets de drogue. La dope est jetée à l’eau, l’argent gardé. Ce qu’ils ne savent pas c’est qu’ils sont surveillés par deux truands, lesquels sont espionnés par deux policiers, Benoît et Lambin. Leurs appartements sont visités et ils pensent se réfugier d’abord chez Lorenzo puis chez l’amie de Gérard, tout en essayant de rameuter les copains. Lorenzo, qui faisait partie du petit groupe mais n’avait pas participé à l’intrusion chez Deslandes, est informé de la perte de la dope et se désole. Que va dire son commanditaire, un certain Fortier. Marie vit en Espagne, installée comme avocate. Ils n’ont jamais eu de nouvelles de Philippe, qui ne les avait pas rejoint après leur petite expédition. Quant à Jacques, il s’est installé en province. Ce qui leur arrive aujourd’hui a comme un arrière goût de déjà vécu. En effet leurs appartements avaient été saccagés vingt ans auparavant et le père de Léo, bourgeois et militaire à la retraite était au courant de ce braquage et surtout des photos qui avaient été prises. Alors ? Quelqu’un les auraient-ils doublé ?
Mêlant subtilement présent et passé, ce roman enchevêtre les chapitres avec virtuosité et Gilles Verdet offre une ode à l’amitié rescapée des avatars de jeunesse. Epicurien, il nous offre des dégustations de bière et de whisky, comparant les mérites des uns et des autres dans leurs domaines respectifs. Il sait également se montrer lyrique aussi bien dans la description des paysages que dans les récréations érotiques. |
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