Jean-Louis Lejean ayant obtenu un poste d’ingénieur à Brest, il s’installe avec sa famille à Plouguerneau. Son épouse Aline quitte à regrets Le Vésinet, mais s’adapte dans le quartier du Pont du Diable. Le petit Sébastien, 3 ans, supporte très mal ce changement de vie. Déjà, il décide de tout faire pour retrouver « sa » maison du Vésinet. La naissance de son frère Éric n’arrange pas son caractère. Très tôt, il est fasciné par les histoires de vampires. Nicole, une voisine écrivain, se documente sur des cas récents. Cet enfant ne lui semble ni agréable, ni sincère. Mais elle ignore tout des projets secrets de Sébastien.
Jean-Louis et Aline se disputent souvent. Il veut conserver un appartement dont il a hérité. Elle préfère la maison du Vésinet. Par ennui, elle devient alcoolique. Sébastien cache son goût pour la sorcellerie, le satanisme. En grandissant, il mûrit un plan destiné à récupérer « sa » maison. Il a une quinzaine d’années quand il le met à exécution. Il provoque un accident de voiture tuant son père. On ne peut le soupçonner. Par contre, son frère Éric paraît suspect. Leur mère sombre dans une dépression alimentée par les médicaments et l’alcool. Les réactions trop préparées de Sébastien intriguent Nicole. Elle contacte un ami policier, qui ne peut rien prouver…
Le parcours de cet enfant calculateur et malsain est évidemment troublant. Il n’est jamais facile de mettre en scène des gamins suspects ou véritablement monstrueux. Colette Vlérick y parvient habilement, instillant le malaise à sa manière. Aucun personnage n’est ici absolument sympathique ou attachant. Cela renforce l’ambiance un peu glauque de l’histoire. La parfaite fluidité du récit compense le climat chargé. Un roman réjouissant de perversité.
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