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MARC VILLARD |
La Pierre NoireAux éditions SKAVisitez leur site |
1452Lectures depuisLe dimanche 9 Novembre 2014
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Une lecture de |
Collection Noire Sœur. 1,49€. A lire en écoutant Tell me more and more... Andy Parker est infirmier au Metropolitan Hospital et lorsqu'il ne soigne pas ses patients, il dessine des portraits à la pierre noire, plus propre que le fusain. Des personnes rencontrées dans le métro, sur son lieu de travail également. Surtout. Ce jour-là il vient de croquer Costello, un vieil homme qui est décédé quelques minutes auparavant lorsqu'il apprend que Billie Holiday a été admise dans les locaux. Andy se souvient d'avoir vu et entendu la chanteuse au Five Spot où elle avait interprété en compagnie du contrebassiste Mal Weldron quelques airs en échange de verres de bourbon. Emu il avait puisé dans sa maigre réserve afin de s'acheter les vinyles de la diva du jazz. Avant de se rendre dans la chambre où Billie Holiday repose, il téléphone à un nommé Weinstein qui lui demande de passer le voir. Car Andy outre son statut d'infirmier fournit à Weinstein, un paralytique directeur d'une galerie, des portraits de personnes décédées, connues du grand public de préférence. Outre l'alcool, Billie Holiday est dépendante d'une autre substance, la drogue, et son biographe indique qu'il faudrait lui en faire parvenir, malgré son état délabré, et l'interdiction d'en introduire en milieu hospitalier. Andy est accablé lorsqu'il voit Lady Day gésir dans ce lit et il refuse à Weinstein de faire le portrait d'une femme qu'il vénère, allongée, moribonde.
En amateur (dans le sens noble du terme) éclairé du jazz, Marc Villard se penche sur les derniers jours d'une icône du jazz. Ce n'est pas la première fois qu'il exprime sa compassion envers ces jazzmen, hommes ou femmes, qui ont joué d'un instrument, de leur voix et avec leur vie. Il nous les restitue dans des moments particuliers de leur existence, leur rend hommage, avec cette indulgence et cette affection tendres et affectueuses de l'amoureux qui pardonne tout et veut transmettre ses sentiments, ses sensations, ses émotions à un large public, passionné du jazz ou non. Le lecteur habitué des romans policiers américains relèvera une référence cachée à Ed McBain, puisqu'il y est question du commissariat du 87ème. Cette nouvelle a été pré publiée dans le défunt magazine Jazzman au début des années 2000. De Marc Villard, voir également parmi les dernières parutions : Scènes de crime; Sharon Tate ne verra pas Altamont; El Diez. Vous pouvez commander directement cette nouvelle numérique à la Librairie Ska, la livraison est gratuite. |
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