Crimes de femmes de Brigitte VITAL-DURAND


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BRIGITTE VITAL-DURAND

Crimes De Femmes


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Le vendredi 27 Novembre 2015

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Brigitte VITAL-DURAND




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Un livre de Anne-Sophie Martin et Brigitte Vital-Durand

Dans la collection "Points Crime" présentée par Stéphane Bourgoin, un duo de journalistes présente vingt-cinq cas de femmes criminelles. Certaines sont peut-être encore dans les mémoires, telles la jeune et violente Florence Rey, l'infirmière Christine Malèvre, Simone Weber, Marie-Élisabeth Cons qui tua le mari de sa fille Darie Boutboul, ou les activistes politiques Joëlle Aubron et Nathalie Ménigon. D'autres ne figurèrent dans l'actualité que le temps de leurs crimes, de leurs procès. Des affaires aussi fortes, malgré tout. Jeunes filles, amoureuses, épouses, mères, et cas divers, telles sont les cinq catégories classées par les auteures. Voici quelques-uns des dossiers évoqués dans ce livre…

En décembre 1994, à Haubourdin (près de Lille), Lila Carli tente d'abattre son père dans la rue, avec un pistolet-mitrailleur. Le quinquagénaire hospitalisé survivra. Âgée de vingt-cinq ans, sa fille est arrêtée quelques jours plus tard. Violent tyran domestique, le père dominait depuis longtemps sa femme et ses filles, pratiquant l'inceste comme un droit naturel, empêchant Lila d'avoir le moindre petit ami. Une situation glauque que personne ne soupçonnait, dit-on. En février 1998, Albert Carli est jugé et lourdement condamné pour ce qu'il imposa à sa fille Lila. Quant à elle, jugée peu après, la Justice admit sa culpabilité sans infliger de peine. On pouvait la considérer en priorité telle une victime, dans un contexte familial faussé, perverti, expliquant son exaspération criminelle.

En 1985, Simone Weber fut accusée du meurtre de son amant Bernard Hettier, cinquante-quatre ans, dans la région de Nancy. Une relation complexe semblait exister entre ces deux personnes. La nuit supposée du crime, une voisine remarqua que la lumière resta allumée en permanence. Le corps de Bernard Hettier a-t-il été découpé en morceau, par Simone Weber, comme l'estime la Justice ? Sachant qu'elle épousa quelques années plus tôt un monsieur de soixante-dix-neuf ans qui décéda vingt-deux jours plus tard, on peut la suspecter. Elle attirerait des hommes alors que, aux yeux de l'opinion, la quinquagénaire n'a pas l'allure d'une séductrice ? En 2001, Simone Weber accorde une interview exclusive à Anne-Sophie Martin, reproduite ici. Elle donne sa version de l'ensemble de l'affaire. Des réponses qui peuvent convaincre ou pas, car il y est beaucoup question de “hasards”.

En Mars 2001, Yolande Ginoud est retrouvée morte dans une maison de Lille. L'endroit est la propriété de Louis Mirefois, riche industriel nordiste de soixante-huit ans. Et, dans une moindre mesure, de Marie-Pierre Suton, veuve âgée de cinquante-sept ans. En réalité, ce lieu est un “donjon”, dédié aux pratiques sadomasochistes. Les décors et de multiples éléments en témoignent. On reçoit ici des dominateurs hommes et femmes avec leurs soumises, pour de chaudes soirées, une clientèle issue de la bonne société. Marie-Pierre et Louis en sont les maîtres et maîtresses en titre, ce qu'ignore leur entourage familial. Voilà quelques année que Yolande, âgée d'environ trente ans, a rejoint le couple. La bisexualité lui convient sûrement autant que les mises en scènes sado-maso. Louis fut-il plus tendre avec Yolande ? Probablement est-ce ce qui excita la jalousie de Marie-Pierre. Elle plaida un accident lors d'un jeu pervers entre femmes. Ce qui n'expliquait assurément pas tout.

Habitant la Haute-Garonne, Jean-Jacques Brice et Karine Helne passaient pour un couple harmonieux, parents de deux enfants. Malgré une différence d'âge importante entre eux, dix-huit ans. Leur histoire se gâte quand, début 1997, Karine porte plainte contre Jean-Jacques pour violences conjugales, après onze ans de vie commune. Car ce qui apparaît bientôt, c'est leur côté Bonnie and Clyde. D'août 1988 à décembre 1996, ils ont commis ensemble à deux bon nombre de braquages visant des banques. Ils s'enfuyaient sur leur cyclomoteur, après des opérations rapides et sans bavure. Ça leur rapporta plus de 4,6 millions de francs (700.000 €). L'excitation des hold-up céda la place à une vie dorée trop calme. Ce qui entraîna la fin de leur aventure.

Angèle Joubert, 40 ans de mariage, est une femme droite et fière. Chef d'entreprise, elle a géré son patrimoine financier avec sérieux et compétence. Sauf qu'il s'agit pour Mme Joubert de maintenir les apparences. Ruinée de longue date, elle est l'auteure de multiples malversations, espérant être renflouée par miracle. Finalement, son mari Lucien s'en aperçoit en 1998. Elle se voit obligée de le supprimer, de faire disparaître le corps découpé en morceaux. Pendant six mois encore, elle réussit à cacher le meurtre. Un "homme de main" ayant refusé de l'aider avait pourtant alerté un ami gardien de la paix. Secrets, mensonges, dissimulation, volonté déterminée de préserver une façade sociale honorable : à son procès, le portrait psychologique d'Angèle Joubert est accablant. Ses deux fils et leur famille ne peuvent que la renier, même si elle croit avoir fait pour le mieux.

La neurologue Mireille Renan est exemplaire d'une glorieuse trajectoire professionnelle. Issue d'un milieu simple, son obstination courageuse lui a permis d'affronter maintes épreuves. Elle a fini par s'installer dans la région de Besançon, où elle est fort appréciée. Elle n'a jamais compté d'amis proches durant sa vie, se consacrant à son parcours. Sa fille Flore n'a pas du tout le profil de femme active et ambitieuse de sa mère. Elle élève ses filles Marie et Judith. Mireille Renan se persuade que Judith serait maltraitée, un diagnostic dramatique injustifié. Une obsession à caractère dépressif, qui va déraper lorsque la neurologue kidnappe sa petite-fille.

Les actes meurtriers commis par des femmes sont exceptionnels, selon les chiffres. C'est pourquoi ils nous apparaissent souvent plus marquants, ce qui peut expliquer une sévérité parfois plus grande chez les jurés de leurs procès. À l'opposé, faut-il les considérer comme des "victimes" ? Sans doute pas, car s'il existe un point commun entre elles, c'est la prise de décision généralement réfléchie et déterminée dans le passage à l'acte. Assassinats, et non des homicides de circonstances. Les vingt-cinq affaires assez récentes retracées ici permettent aux lecteurs de revenir posément sur le sort de ces femmes.

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