Le champ de la mort de Gray USHER


Le Champ De La Mort USHER7

GRAY USHER

Le Champ De La Mort


Aux éditions LIBRAIRIE DES CHAMPS ELYSEES

445

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Le mardi 14 Janvier 2020

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Gray USHER




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Death Sped the Plough - 1956. Traduction Marie-Claude Morel. Collection Le Masque N°606. Editions Librairie des Champs-Elysées. Parution 25 février 1958. 256 pages.

Travaillez, prenez de la peine, c’est le fond qui manque le moins…

Mécontent que son fils adoptif âgé de dix-sept ans ne soit pas à l’heure pour charger des sacs de blé et les transporter en ville, le fermier George Barstow décide d’aller le chercher dans le champ que Jim doit labourer quelques milles plus loin.

Seulement lorsqu’il arrive sur place, le jeune homme n’est pas assis sur son tracteur au repos. Il repose à terre dans les sillons fraîchement retournés. Mais Jim ne fait pas la sieste comme le suppose le fermier. Il est mort, la tête en sang.

La brigade criminelle du comté est immédiatement alertée et l’arme du crime, une lourde clé anglaise, est découverte non loin, cachée mais ayant auparavant été nettoyée et essuyée. Aucun mobile apparent ne justifie ce meurtre, la victime n’ayant pas d’ennemis et ne s’intéressant guère aux jeunes filles. Du moins, c’est ce que déclare George Barstow. La seule solution pour démêler cet imbroglio consiste à demander à Scotland Yard de prendre l’affaire en charge.

C’est ainsi que le surintendant Drexel, accompagné du sergent Tott, arrivent d’abord à Bridgeaston où l’inspecteur Loxleigh, qui a effectué les premières constations, leur fournit les données nécessaires pour continuer l’enquête. Puis ils se rendent sur le lieu du crime, Redchurch-Saint-John.

Ils rencontrent de nombreux habitants, d’abord Barstow, le propriétaire du champ et employeur, presque père adoptif, de Jim Smith, sa fille Mary, Walter Tatlow, ancien marin et militaire reconverti comme écrivain, enfin c’est ce qu’il aimerait devenir, Miss Maggs, la receveuse des Postes, Lake, le vieux monsieur amateur d’archéologie, qui recherche infatigablement des objets et des pièces datant de la période romaine, sa femme, maladive et migraineuse, et surtout épouvantée par son mari, madame Ford et sa fille Betty, avec laquelle Jim Smith entretenait des relations amicales voire plus, et quelques autres qui gravitent dans une atmosphère rurale, mutiques ou au contraire s’exprimant sans trop savoir de quoi il s’agit.

En épluchant les papiers de Jim, Drexel s’aperçoit que le jeune homme possédait un petit pécule et il se demande comment il a pu le constituer. Barstow le rémunérait mais cela n’allait pas loin, du moins pas aussi loin que l’atteste le livret d’épargne.

Des événements indépendants et non relatifs à l’affaire se greffent sur cette enquête. Comme la tentative de suicide d’une jeune femme. Puis ce sont des lettres anonymes qui circulent, émanant d’un corbeau qui sans conteste connait bien les dessous de la vie privée de certaines familles.

Au départ Drexel soupçonne Tatlow, l’écrivain en devenir, d’être l’auteur du meurtre, Jim et lui ayant eu une algarade, mais cette piste est mise de côté, provisoirement. Car des objets datant de la période romaine, lorsque l’Angleterre a subi l’invasion des légionnaires, prennent le pas sur d’autres indices. Mais Barstow possède une vie cachée et cette piste pourrait être intéressante.

Toutefois il est difficile de relier tous ces éléments, qui d’ailleurs n’ont peut-être aucun lien entre eux. Et que penser des relations entre Mary et Tatlow, ou encore entre Betty et Jim. Un embrouillamini dans lequel Drexel, le sergent Tott ou encore l’inspecteur Loxleigh pataugent plus ou moins. Comme dans la boue qui stagnent dans les chemins, la pluie s’invitant dans le décor.

Roman policier rural, Le champ de la mort pourrait tout aussi bien être le fruit d’un romancier français, mettant en valeur ( ?) sa province, avec ses paysans mutiques, méfiants, agressifs ou réservés. Redchurch pourrait très bien être un petit village normand, avec ses pâturages, ses champs à labourer, ses petits chemins, ses collines, et ses reliques antiques.

A noter la présence d’un paysan breton, un Johnny, vendant sa récolte d’oignons comme au XIXe siècle.

Et que penser de Drexel qui fume beaucoup et offre sans parcimonie ses cigarettes à tout le monde, témoins comme policiers. Un geste qui aujourd’hui serait répréhensible.

Le champ de la mort est le seul roman de Gray Usher traduit en France, pourtant la série Drexel comporte cinq volumes. L’auteur a à son actif une dizaine d’autres ouvrages, et quelques nouvelles. Alors pourquoi cet abandon alors que le roman et son intrigue étaient prometteurs ? Les voies des éditeurs sont impénétrables !

Les gens de la campagne veulent connaître leur monde avant de se lier.

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