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TITO TOPIN |
Bentch BluesAux éditions FAYARDVisitez leur site |
3319Lectures depuisLe mercredi 25 Avril 2007
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Une lecture de |
L’intrigue de ce « Bentch blues » est assez simple : un serial killer a décidé d’exterminer les homosexuels de la capitale. Son ultime victime, il l’a pendue à un arbre d’une forêt à joggeurs… Comment ? En toute simplicité... « Il attrape le gamin par les cheveux (…) Il lui maintient la tête penchée vers le sol (…) Un nœud coulant glisse autour de son (…) Il serre la corde (…) il lance l'autre bout de la corde par-dessus la branche (…)et l'attache au crochet de remorque. (…) il se glisse au volant et démarre en première. Le gamin est projeté vers le ciel, sa tête cogne la branche. (…) Il fait marche arrière. Le corps retombe à terre. Il repasse la première, accélère, le corps remonte à toute vitesse, cabriole par-dessus la branche et s'écrase sur le sol. » Quand je vous disais que c’était en toute simplicité !… Certes l’intrigue est simple mais pour le reste, c’est une autre histoire ! Le lendemain du meurtre, commissaire Benchimoun, qui est en charge de l’affaire, a la mauvaise surprise de lire un compte-rendu très précis de ce crime dans la presse… à l’évidence l’un de ses adjoints informe la presse. Parallèlement à cette enquête, Benchimoun ce voit confié par son patron une affaire privée : sa fille a disparu après avoir tenté de le tuer… Quant à Inès, la future fiancée du commissaire, elle a rompu, sans même un mot d’explication… Autant dire que Benchimoun, au grand dam de son père, accorde peu de temps à son frère, Elie-David, qui rentre des USA !… Peu de temps mais suffisamment pour le soupçonner de dissimulation. Et Benchimoun voit juste : Elie-David est homosexuel, il ne rentre en France que pour suivre son compagnon… un rabbin ! Enfin, pour compliquer le tout, après un repas de famille, celui-ci disparaît… Avec ce troisième opus, Tito Topin poursuit la construction d’un univers fictif, celui de son héros le commissaire Bentch, juif laïque affublé d’un père quelque peu traditionaliste, d’une belle-mère exclusive , d’une sœur divorcée et nudiste, et d’un frère homosexuel. On l’aura compris, tout ceci n’est que prétexte que l’auteur met à profil pour porter sur le monde un regard cynique et railleur. Le mariage entre l’intrigue criminelle et la comédie de mœurs, voila où réside la force de ce polar qui ne manque pas d’humour… et dont la lecture est un véritable délice. |
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