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GUENOLE TROUDET |
God Save The CrimeAux éditions ASTOUREVisitez leur site |
1937Lectures depuisLe mercredi 23 Aout 2006
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Une lecture de |
Le mouvement “Terre Bretonne Libre” s’oppose à l’installation de nombreux Anglais en Centre-Bretagne. Ceux-ci sont accusés d’envahir la région, et de causer une hausse des prix de l’immobilier. Didier Germain est le très actif vice-président de ce mouvement. Lors d’une manifestation organisée à Rennes, des troubles se produisent. Germain est assassiné, par injection de cyanure. Le commissaire Garnier et son adjoint enquêtent autour de Loudéac (22), où vivait la victime. Pilornec, le président de “Terre Bretonne Libre”, influent propriétaire agricole, leur apparaît antipathique. Sylvie, la secrétaire du mouvement, est aussi négligée que militante. Des document semblent indiquer que Germain pactisait avec Georges de Geais, agent immobilier à la clientèle anglaise. Un témoin les aurait vus ensemble. De Geais nie toute relation avec Germain. Artisan, le frère du défunt ne partageait pas les idées hostiles de celui-ci. Les policiers espèrent obtenir des infos grâce à un journaliste local connaissant bien le secteur. On évoque des rivalités entre Pilornec et Germain. Pendant ce temps, d’étranges comploteurs utilisent des moyens radicaux pour « libérer » des maisons convoitées par des Anglais. Un de leur membre, Janus, a raté sa mission : il est bientôt éliminé. Si l’emploi du temps de Pilornec est incertain, Garnier soupçonne surtout De Geais. Mais la mort de Janus lui offre une nouvelle piste. L'association « Domus Legion », où chacun s’affuble d’un nom de dieu romain, est dirigée par l’énigmatique Jupiter. A Bangor, les enquêteurs mesurent la dangerosité de ces gens... Bien maîtrisé, ce 4e roman de Guénolé Troudet s’avère convaincant. Il traite un vrai sujet de société : les réactions négatives face à l’implantation massive d’étrangers en milieu rural. Entre sincérité et intolérance, ce militantisme a parfois « …des relents aigres et puants de racisme et de nationalisme » souligne l’auteur. Si la démagogie du groupuscule décrit est évidente, le camp adverse choisit la violence et la manipulation. L’enquête est tortueuse, mais assez entraînante grâce à ses péripéties et ses zones d’ombre. Pour l’anecdote, le véritable commissaire Loïc Garnier, de la BRB, a préfacé ce livre. |
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