|
|
|
JEAN MARIE THIVEAUD |
La Nuit Des MonstresAux éditions METAILIEVisitez leur site |
1328Lectures depuisLe mardi 23 Mai 2006
|
 |
Une lecture de |
 |
| Ouranos (le Ciel) est le fils de Gaïa (la Terre). De l'union du fils et de la mère naissent les Titans et les Titanides, les Cyclopes et les Hécatonchires. Seuls les Cyclopes et les Titans vivent en liberté. Les autres sont expédiés, par Ouranos, au fond du Tartare (l'endroit le plus bas du monde souterrain). Furieuse, Gaïa persuade son fils Cronos (un Titan) de renverser son père. Celui-ci émascule Ouranos et Gaïa peut enfin engendrer les Géants alors que des organes génitaux tombés dans la mer jaillit Aphrodite. Ouranos, avant de regagner le ciel, jette une malédiction à Cronos : l'un de ses fils le tuera. Alors Cronos, pour déjouer la malédiction, mange ses enfants au fur et à mesure de leur naissance. Mais lorsqu'arrive le sixième enfant, Rhéa, l'épouse de Cronos, le cache et donne au mari une pierre à manger. L'enfant qui a été ainsi épargné porte le nom de Zeus ! Parvenu à l'âge adulte, Zeus rencontre Métis, déesse de la ruse. Celle-ci prépare un breuvage qui fait vomir Cronos et redonne vie aux cinq enfants de Rhéa et Cronos. Zeus, Déméter, Hestia, Héra, Poséidon et Hadès se réfugièrent sur les cimes de l'Olympe. Et ainsi débute la guerre contre les Titans qui vit la victoire des Dieux de l'Olympe. Voici résumé une des versions de la généalogie des dieux :Ouranas, Cronos et Zeus. Bien sûr il conviendrait d'ajouter le récit de la cosmogonie et ainsi de remonter jusqu'à la création du monde à partir du Chaos, lui-même engendré par Chronos. Mais à quoi bon puisqu'il semble qu'il ne s'agisse que d'un remake de La Théogonie qu'une organisation secrète tente de mettre en scène dans cette 'Nuit des monstres'. Tout commence par des attentats ciblés à l'encontre d'anciens responsables de la politique gérontologue. Puis c'est au tour de l'ordinateur général des retraites d'être neutralisé. Mais très vite la guerre contre les vieux prend une ampleur inquiétante : toute la population d'un hameau de montagne est empoisonnée, des avions de retraités sont abattus, un bateau de croisière pour le troisième âge se volatilise en pleine mer. Un Jésuite italien, une jeune commissaire, un prof de droit et un capitaine de la police montée canadienne tentent de démasquer les auteurs et les mobiles de ces drames. Très vite leurs soupçons se portent sur un organisme qui travaille sur le projet de la guerre des étoiles : Titan… Force est de constater que Jean-Marie Thiveaud ne manque ni d'imagination, ni d'humour. Et que sa résurrection de la mythologie grecque trouve quelques échos dans l'actualité de ces derniers mois, au travers des débats sur la place que notre société accorde à sa jeunesse. Quant au dénouement de cette histoire, il est en accord avec l'intrigue et pourrait se résumer par ce dialogue : « SOCRATE - Comparons maintenant notre nature humaine à l'éducation. Imagine des hommes dans une grotte, dont l'entrée est longue. Ils y vivent depuis toujours, les jambes et la nuque attachées, ce qui les empêche complètement de bouger. Ils ne peuvent tourner la tête et regardent toujours droit devant. Loin derrière et plus haut qu'eux brûle un feu dont la lumière leur parvient. Entre le feu et ces hommes, un muret a été élevé, comme le muret derrière lequel se cachent les marionnettistes. GLAUCON - Je vois. SOCRATE - Des hommes portant toutes sortes d'objets passent derrière ce muret. Ils transportent des statues d'êtres humains ou d'autres êtres vivants. Ces objets en bois, en pierre et de tout matériau dépassent du muret. Certains porteurs parlent et d'autres se taisent. GLAUCON - Ce sont d'étranges prisonniers. SOCRATE - Ils nous ressemblent, pourtant ! Premièrement, penses-tu que ces hommes aient jamais vu autre chose que les ombres de ces objets? Des ombres provoquées par la lumière du feu sur la paroi de la grotte en face d'eux ? GLAUCON - Impossible, s'ils ont la tête immobile. SOCRATE - S'ils parlent ensemble, ils considèrent sûrement ce qu'ils voient comme la réalité ? GLAUCON - Nécessairement. comme la réalité ? » |
