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BRICE TARVEL |
Les Dossiers Secrets De Harry Dickson. Tome 3Aux éditions MALPERTUISVisitez leur site |
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Collection Absinthes, éthers, opiums. Editions Malpertuis. Parution 14 février 2012. 132 pages. 11,00€. ISBN : 978-2917035245 Au menu : poulpes en lévitation et mandragores. A table ! Les plus courtes sont les meilleurs affirme un adage. Et il est vrai que l’on prend plus de plaisir à lire ces nouvelles écrites par Brice Tarvel, lequel planche sur un nouveau tome à paraitre à une date ultérieure, qu’à s’attaquer à des pavés poussifs et trop délayés. Avec Le gouffre des ombres et Le jardin des mandragores, l’auteur retrouve, come s’il l’avait jamais perdu, l’esprit qui animait Jean Ray dans la narration des histoires consacrées à Harry Dickson et son fidèle et jeune assistant Tom Wills. Alors que le célèbre détective et son assistant prennent pension à l’auberge des Bons pêcheurs près de Scalby, petit cité sise non loin de la Mer du Nord, à la recherche de Black Rat, surnommé l’assassin à la hache, des événements bizarres se déroulent et qui ne manquent pas de les intriguer. En effet un pêcheur retraité est fort intrigué lorsqu’il se rend compte que ses carottes sont aspirées dans son potager. Mais ce brave homme disparait lui aussi. Tout en enquêtant sur la présence de Black Rat dans la région, présence qui pose problème car pourquoi serait-il venu se réfugier dans ce coin de terre, Harry Dickson et Tom Wills se penchent dangereusement sur ce nouveau problème des carottes aspirées. Ils se penchent même tellement qu’ils se trouvent nez à nez, si l’on peut dire, à des poulpes qui aimeraient les serrer dans leurs tentacules. Je ne dévoile rien, même si c’est l’une des parties de leur enquête, l’illustration de couverture, signée Christophe Alves, étant assez explicite. Et le titre aussi car qui dit gouffre dit exploration souterraine.
Dans Le jardin des mandragores, Harry Dickson et Tom Wills sont confrontés à de petits homoncules qui mettent en émoi les quartiers huppés de la capitale de la fière Albion. Des homoncules qui ne reculent devant rien, animés de vindicatives revendications et se montrant pillards et égorgeurs, avec leurs yeux rouges comme des feux de signalisation. Tom Wills est jeune, entreprenant, insouciant, mais il est doué en dessin. Toutefois, pourquoi laisser derrière lui un énigmatique message représentant un dinosaure ? Et quelles sont ces sœurs Tanner qui élèvent amoureusement dans une serre des plantes exotiques, quel est leur secret inavouable ?
Les pieuvres et les mandragores, deux thèmes porteurs de l’imaginaire fantastique que Jean Ray exploitera certes, mais il ne fut pas le seul. Mais plus que la pieuvre, que l’on pourra associer à H.P. Lovecraft, ce sont bien les mandragores qui exercent une fascination par leur ressemblance à un corps humain, à un squelette, offrant des débouchés aussi bien dans l’horreur que dans la narration poétique comme le fit Elizabeth Goudge dans certains de ses romans dits de merveilleux-fantastique. Du Gouffre des ombres au Jardin des mandragores deux décors, l’un rural et d’apparence bucolique, l’autre profondément attaché à la ville dans une approche urbaine et horticole, c’est la Nature qui parle et revendique ses droits. L’humidité est partout présente, quelle que soit la forme empruntée, et plus que le fog londonien, c’est le smog qui prédomine. Ce n’est plus uniquement du brouillard, mais un mélange de brouillard et de fumée qui enveloppe tout. Ce fameux smog contraction de fog et de smoke propre à la capitale britannique. Parait-il !
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