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JEAN-LOUIS TOUCHANT |
Le Train Vert-de-grisAux éditions LA VIE DU RAILVisitez leur site |
1147Lectures depuisLe lundi 29 Fevrier 2016
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Une lecture de |
Collection Rail Noir N°9. Parution novembre 2004. 118 pages. Bon anniversaire à Jean-Louis Touchant né le 14 février 1929. En gare de Lyon-Perrache, en cet été 44, les voyageurs affluent sur les quais, même si les trains annoncés ne sont pas sûrs de circuler. Les Allemands sont sur la brèche. Après le débarquement de Normandie, ils ont peur d’un nouveau débarquement sur Marseille. Parmi les candidats au voyage, René, seize ans, dont ce sera le premier grand déplacement en solitaire, sans papa ni maman. Il doit rejoindre une vague cousine dans le Nivernais. Il s’installe dans le wagon, déjà occupé par un prêtre. Bientôt un jeune couple, Andrée et Paul qui ressemble à un acteur de cinéma puis une mère et sa fille, Solange, du même âge que René s’installent. Enfin, un gros homme rougeaud et un garçon sans bagage, renfrogné. Le départ se fait attendre puis le convoi quitte enfin la gare. Les arrêts sont nombreux, les voyageurs ont le temps de faire connaissance. Lors d’un contrôle des papiers, le jeune homme sans bagage est arrêté par les Allemands. Les commentaires vont bon train. René dessine, croquant ses compagnons, ce qui attire l’attention de Solange, sa voisine. Elle est pas mal Solange ! Andrée non plus d’ailleurs. Le gros homme propose des victuailles qu’il sort d’un panier de paysan. Et le convoi continue doucement sa progression malgré les problèmes qui peuvent surgir à tout moment. Un monsieur a remplacé celui qui a été arrêté. Il écrit, pour le plaisir, attirant l’attention des occupants du wagon. Un périple qui bientôt sombrera dans le drame.
Cette histoire, écrite par Jean-Louis Touchant, auteur d’une remarquable étude sur Moselli, est un quasi vase clos dans lequel les protagonistes, obligés de se côtoyer, échangent avec sourires ou énervement des propos sur tout et rien. L’auteur accapare l’attention en narrant ses pastiches Holmésiens ou des histoires à la façon d’Agatha Christie. Chacun donnant son avis. Le cinéma aussi est évoqué. Les sujets de conversion ne manquent pas, chacun se laissant aller plus ou moins à son thème favori. Un microcosme dans lequel des affinités se révèlent, des tensions larvées risquent d’exploser, et qui pour quelques heures pourrait croire que la guerre, malgré la présence constante des Allemands, est restée au bord du quai. Mais c’est sans compter sur le doigt du destin qui souligne toujours d’un trait rageur qu’il peut rattraper à tout moment les erreurs et les fautes, les crimes et les trahisons. |
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