TITO TOPIN

Un grave accident dans une centrale nucléaire… Et il n’en faut pas plus pour que les groupes d’activistes du VPBD (lire Vox populi, Bordel Dei) sèment la chienlit dans les rues de nos villes et villages en abandonnant des voitures au milieu des carrefours ou en érigeant, de-ci de-là, quelques fragiles barricades.

Un ministre en visite... Et il n’en faut pas plus pour qu’un activiste non identifié lui fasse avaler son extrait de naissance à coups de flingot.

Un tueur soufrant de valvulopathie qui rencontre sa cible souffrant elle aussi de ce même mal… Et il n’en faut pas plus pour que, tel père tel fil, ils échangent des gélules de Xanax, avant que l’un ne crible l’autre de balles chemisées métal. Mais ça, c’est bien plus tard, parce qu’entre temps il y aura eu :

Une crémation, celle du ministre...
Le vol de ses cendres avec demande de rançon...
La disparition de ces cendres avec envol vers Israël…
L’apparition de fausses cendres...
La remise de la rançon dans une valise à roulettes qui finit sa course dans un bistrot…

Il y aura eu tout ça et les grenouillages d’un président vu, un 14 juillet, en compagnie de Bachar El-Assad ; d’un président que la dialectique fatigue ; d’un président dont l’épouse se console en pensant :

« Comment j'ai pu, se demande-t-elle, et aussitôt lui reviennent les dernières élections pour trouver une excuse a son choix. Les Français eux-mêmes ne l'ont-ils pas choisi ? Si tout un peuple y a cru, pourquoi pas elle ? Il n'a aucune distinction, aucune éducation, aucune sensibilité artistique, il parle comme un charretier, se conduit comme un soudard, mais ce sont la les signes de la modernité que demande le pays. »

Tito Topin n’est pas seulement l’un des plus grands auteurs de polar hexagonaux, il est aussi l’un des plus grands farceurs, toujours prêt à dégainer une intrigue totalement foutraque et intégralement sur-réaliste... pour le plus grand bonheur de ses lecteurs qui, grâce à lui, connaissent de bien douces nuits noires