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ERIC TARRADE |
Château Galère, Cuvée Soixante Huitarte AocAux éditions ATOUT EDITIONS |
852Lectures depuisLe mercredi 12 Mars 2014
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Une lecture de |
Léo Verdier, ancien parachutiste et accessoirement voleur de voitures à Bordeaux, est contacté par un détective privé qui lui demande, contre une forte somme d’argent, de lui remettre les archives de son père. Celui-ci était à la fin des années 60 commissaire politique d’une organisation gauchiste, l’Union Communiste aujourd’hui démantelée, et l’un des membres désire récupérer des documents compromettants. Le commissaire Raynal, qui fut un membre de cette organisation, ami de son père et a couché avec sa mère, le met en garde contre le R.G. Alors qu’il roule en moto, Léo est accroché par une Porsche noire. Il s’en sort sans réel dommage. Il se réfugie au Cap-Ferret, chez Gaby, un vieil ami de son père, et propose à un ex-légionnaire devenu SDF de loger chez lui. Peu après l’homme est retrouvé assassiné. Deux individus s’introduisent chez Gaby. Léo les surprend et l’un des sbires est tué. L’autre est contraint d’avouer qu’il travaille pour l’avocat Delors. Gaby lit les archives sans rien trouver de spécial, Léo les remet donc à Austin, le privé et expédie l’argent sous enveloppe en poste restante à Nice. Mis en garde à vue pour le meurtre sur le légionnaire, Léo engage Dominique Delaunay, une femme qui n’a pas froid aux yeux et qui se révèlera comme la fille de Delors. Raynal lui fournit la clé de quelques pseudos consignés dans les rapports. Beaucoup ont tourné leur veste, devenant juge d’instruction ou conseillère municipale à Bordeaux. Léo contacte l’un d’eux, Deville, journaliste antipathique. Gaby a disparu, sa cabane est dévastée et Léo est inquiet. Il retrouve son cadavre et l’immerge. Léo est hébergé par Nathalie, une serveuse qui a subi pas mal d’avatars. Il devine qu’un second trublion désire s’approprier les documents. Béa, la conseillère municipale, contacte Léo et lui avoue qu’elle a été violée, dans le local où ils fabriquaient le bulletin de liaison, par Daubert, maintenant juge d’instruction. Arnaud, le père de Léo est intervenu et n’en a jamais parlé.
Roman noir, glauque même, qui explore les arcanes d’une organisation gauchiste disparue et dont les membres ont perdu la foi, devenant de petits bourgeois bien implantés dans leur cité et ayant pignon sur rue. Léo, un être marginal, se trouve embringué, à son corps défendant dans une histoire qui a bercé sa jeunesse mais dont il ne connaissait rien. C’est l’occasion pour lui de mieux comprendre son père, et leurs relations qui manquaient de signes extérieurs d’affection. Son père qui était resté le seul membre intègre et sincère dans un combat contre une société qu’il bannissait. Ce pourrait être le roman de quelques soixante-huitards qui ont oublié aujourd’hui leur engagement d’hier. |