le mystère du fort de bondues de Bernard THILIE


Le Mystère Du Fort De Bondues THILIE134

BERNARD THILIE

Le Mystère Du Fort De Bondues


Aux éditions RAVET-ANCEAU - POLARS EN NORD

1852

Lectures depuis
Le samedi 13 Avril 2013

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Bernard THILIE




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

A cause d’une vessie qui demande une évacuation immédiate du liquide qu’elle contient, Jean-Marc est obligé de laisser filer ses compagnons et de rechercher dans le sous-bois qui borde la route de Bondues un endroit adéquat. Un besoin naturel et pressant avivé par les trépidations enregistrées par sa bicyclette. Mais ne nous attardons pas sur ces détails triviaux et accompagnons jusqu’au bout notre héros en herbe dans l’antre d’une grotte. Qui s’avère être en réalité une des entrées de l’ancien fort Lobau dit Fort de Bondues. Un endroit que connaissaient bien les anciens, les rescapés de 14/18 et ceux de la dernière Guerre mondiale, mais depuis des années tombé en ruines.

Donc en ce jeudi de février 1961, Jean-Marc était parti jouer avec quelques camarades sur une aire tranquille près de l’aérodrome afin de s’adonner aux joies du modélisme. C’est ainsi qu’il découvre une des entrées du fort, dont quasiment plus personne ne se souvient de l’existence. Il parcourt quelques galeries, s’imaginant être lord Carnarvon, l’inventeur de la tombe de Tout en Camion, ou un nom approchant, ou encore sur les traces d’un trésor comme dans la fameuse île imaginée par Stevenson, l’un de ses livres de chevet.

Jean-Marc est le fils de Fernand, l’un des trois Bricoleux, les trois mousquetaires de la bricole, les Pieds-Nickelés des plans foireux. Petite présentation rapide et succincte des trois compères, pour ceux qui n’auraient pas lu Nuit de chine et L’attaque du casino de Malo. Pour les autres qui connaissent déjà nos gais lurons, ils peuvent passer le paragraphe et passer au suivant.

Dépensier, Fernand, aime s’habiller de costumes issus de chez les meilleurs tailleurs, amateur de grands vins millésimés. Emile est représentant en vins et spiritueux et il n’hésite pas à payer de sa personne pour vanter ses produits. Gérard est responsable en chef dans une quincaillerie, spécialiste du boulon de 8, et bricoleur à l’occasion. Quant aux femmes, elles ont leur caractère, pour ne pas dire du caractère. Antoinette ne peut toucher à la vaisselle sans la casser, et par là même casse aussi les pieds de son mari, sans vraiment casser des briques. D’ailleurs elle est partie et a été remplacée avantageusement par Christiane. Solange, la femme d’Emile, est d’une jalousie extrême ce qui ne l’empêche pas d’aguicher les hommes et de passer à l’acte sans barguigner. Mireille, l’épouse de Gérard, est bavarde et lorsqu’elle n’a rien de spécial et d’intéressant à dire, ce qui lui arrive souvent, elle parle de tout et de rien, avec une nette préférence pour le n’importe quoi.

Jean-Marc, le fils de Fernand, décide de confier sa trouvaille à Edmond, son grand-père maternel. On peut rarement parler sérieusement avec Edmond, âgé de bientôt soixante-cinq ans, et menuisier dilettante de son état. Edmond, surnommé Hep Minute, à cause d’un tic de langage, connait bien les aîtres pour y avoir travaillé durant l’occupation. Jean-Marc a aussi d’autres occupations, dont celle de voir le plus souvent Michèle, dite Miki, et dont le père est agent de police. Cette relation n’est donc guère appréciée de Fernand, mais Christiane a pris fait et cause pour son beau-fils et se conduit en alliée providentielle. Mais en ce temps-là, avant de s’embrasser, il en fallait du courage pour attendre et user sa langue en parlotte.

Jean-Marc retourne seul dans la casemate, explore comme un véritable aventurier les tunnels, et découvre au hasard de ses pérégrination des cadavres momifiés, une caisse mal fermée qui contient des liasses de billets, lesquels quoiqu’il n’y ait pas de date limite de consommation apposée sur le recto ou le verso, sont impropres à la consommation puisque périmés depuis belle lurette. Mais une nouvelle trouvaille lui fait reprendre espoir : des petites caisses marquées de la croix gammée dans lesquelles gisent, attendant l’âme charitable qui les réveilleraient, des lingots d’or. Il en embarque un pour la route et alors qu’il allait enfin passer la porte de sortie, il aperçoit un mégot. Puis d’autres, des récents puisqu’ils sont à bout filtre, un ajout quasi inconnu à l’époque. Il narre sa découverte à son père Fernand et cela suffit pour entraîner nos bricoleux sur la piste d’un magot. Car l’aventure véritable commence.

Ils se trouvent nez à nez avec un ancien résident qui a dû déménager à la cloche de bois en septembre 1944, pressé d’échapper à l’avancée des troupes américaines, non sans avoir auparavant placé en compagnie de son adjoint Klaus quelques bricoles appelées Trésor de guerre. Seulement les Américains l’avaient chopé en pleine débandade, et il avait passé quinze ans en Sibérie aux frais de la princesse russe, par un habile tour de passe-passe dont je vous épargne les détails. Et les lingots ne constituent pas la totalité de ce que Klaus et Otto, qui déclare se nommer Otto Didakt, un pseudonyme dont il est fier, ont barboté. Otto vit provisoirement dans un couvent, s’occupant à quelques tâches, dont la vente de fromages fabriqués par les trappistes auprès de crémières qui acceptent également les faveurs qu’il peut leur prodiguer, compensant un manque de mari ou un époux qui ne satisfait pas entièrement leur libido. Mais où Klaus a-t-il pu cacher ce trésor dit trésor de Rommel, vous le saurez en suivant les pérégrinations de nos compères et d’une carte à déchiffrer.

Le lecteur assiste a de nombreuses scènes comiques dont une avec une 2CV récalcitrante portant en son coffre les lingots et que des policiers veulent à tout prix voir redémarrer, provoquant un bouchon, situation inimaginable en ce debut des années soixante. Il sera invité également à visiter un musée brocante belge reconstitué dans un hangar, ramassis fourre-tout de vieilleries qui attire les touristes surtout par temps de pluie, à se balader dans un château qui tombe en ruines, et aux amours adolescentes et platoniques, quoique de mini caresses soient échangées de temps à autre, entre Jean-Marc et Miki.

Un roman qui engendre la bonne humeur, à conseiller lors des jours de neige ou de pluie, de canicule, ou tout simplement pour retrouver le moral et combattre le stress, en substitution à des antidépresseurs onéreux pour une Sécurité Sociale en perte de vitesse financièrement.

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