Le ballon resta enterré sous ce magma humain. L'arbitre siffla, ordonna une nouvelle mêlée à cinq mètres.
Un à un les joueurs se relevèrent, à l'exception de Louis Boudiac dont le corps inanimé demeura sur le sol. Aussitôt, le médecin et les soigneurs accoururent. Le Dr Marsan se pencha, prit le pouls, souleva la paupière pour examiner l’œil, colla une oreille à l'emplacement du cœur.
Quand il se redressa, son visage était livide. II hocha négativement la tête et écarta les bras en signe d'impuissance.
" il est mort ", dit-il simplement.
le quatrième de couverture
Une autre lecture duMeurtre à L'essaide L A |
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Entre les villages de Saint-Laurent de Bidourle et Peyressac, la mésentente dure depuis plusieurs générations. Seuls les anciens sont capables de dater le début des hostilités. D’après eux, elles auraient commencé lorsque Clovis Parpaguy était revenu riche et seul d’Amérique du Sud alors qu’il était parti pauvre et en compagnie d'Auguste Boudiac.
Cette rivalité, souvent virile, entre les deux villages s’exprime sur tous les terrains et en particulier sur celui de rugby.
Ce dimanche-là le Rugby-Club de Saint Laurent de Bidourle « rencontrait » l’Union Sportive et Rugbystique de Peyressac. Dans les vestiaires les entraîneurs avaient « motivé » leurs petits comme il se doit…
Le choc promettait d’être digne d’un combat des Dieux… et il le fut! Au-delà de tous les espoirs. Sous une mêlée ouverte, on releva le corps sans vie de Louis Boudiac. « Un arrêt cardiaque » diagnostiqua le médecin sportif. Impossible ! Le père Boudiac protesta et réclama une autopsie.
Les résultats ne tardèrent pas : la mort était dû à un empoisonnement au curare.
Un empoisonnement par injection de curare sous une mêlée !
Ce Meurtre à l’essai nous permet de retrouver le journaliste sportif Boildieu et son photographe Che, personnages récurrents de la série Foot-polar venus en visite dans le monde rugbystique.
Meurtre à l’essai est un petit polar de facture honnête dont la lecture laisse un souvenir agréable.
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