BOSTON TERAN

L’une meurt sous les coups, l’autre naît sourde et muette, quant à la troisième, la barbarie nazie l’a marquée pour la vie.
Dans la période qui s’étend du début des années 50 à la fin des années 70, la vie dans le Bronx se transforme au fil des évolutions de la société américaine. Les ethnies se mélangent et creusent les frontières de la méfiance, les trafics envahissent la rue au rythme soutenu du racisme et de la corruption. La guerre du Vietnam nourrit la violence déjà latente et déteint sur une musique de plus en plus radicale. Et Sergio Leone la met en image...

La croyance en un Dieu de bonté ne sauve pas Clarissa des coups de son mari, dealer de la misère, ni sa fille de malédiction physique. Seul Fran, peut-être parce qu’elle a connu la barbarie, peu sauver Eve, par la culture, par la lutte - l’une n’étant qu’une des faces de l’autre.

Avec Trois femmes, Boston Teran ne se contente pas d’une écriture noire, il plonge aussi sa plume aux sources de la révolte, de la résistance, tout simplement de l’espoir. De l’espoir qui veut qu’après la créatrice viennent le temps de la salvatrice avant que celui de la destructrice ne s’impose. Celle qui n’hésite pas à retourner la violence contre les bourreaux.