|
|
JEAN-LOUIS SERRANO |
Noirs étangs De CergyAux éditions DU VALHERMEILVisitez leur site |
1753Lectures depuisLe mardi 3 Decembre 2008
|
Une lecture de |
Philippe est un vieux policier désabusé. Il n’aime guère le monde actuel. Ses rapports avec sa femme Martine sont difficiles. Celle-ci ayant jadis perdu son fils, elle est depuis agressive avec Philippe. Éducateur social, Corentin est un des seuls amis du policier. Corentin s’occupe du jeune Julien, qui vient d’être condamné par une juge compréhensive à un Travail d’Intérêt Général. Les bêtises commises par Julien ne font pas de lui un danger public. Il parait prêt à saisir cette seconde chance. Corentin place Julien chez Barjac, qui va lui apprendre l’entretien de jardin dans le parc entourant son manoir. Christophe, 16 ans, le fils sourd-muet de Barjac, habite avec son père. Philippe est intrigué par Barjac qui, malgré son air assuré, semble habité par quelque secrète douleur. Surtout, le policier s’interroge sur l’énigmatique Mme Barjac. Pas de trace d’elle à Boissy, où elle est censée vivre. Julien pense l’avoir aperçue au manoir. Le jeune homme creuse une fosse pour Barjac. Ça ressemble à une tombe, mais c’est un puisard. Le silencieux Christophe est très triste lorsqu’il regarde en cachette la photo de sa mère, observe Julien. Barjac fut autrefois condamné pour une affaire de violences. Aujourd’hui, c’est plutôt un solitaire, avec ses lubies. Quand Julien trouve des vêtements féminins dans la fosse, Barjac dit ne rien savoir. Philippe ne tient pas à s’acharner sur le cas de Barjac, mais continue à chercher son épouse. À l’aide d’un téléphone portable, Julien a tiré une copie de la photo que possède Christophe. Le policier apprend que Barjac possède une maison dans un village homonyme de Boissy. En théorie, c’est là que vit Corinne Barjac, mais il n’y a nulle trace d’elle. Peu après, Philippe et Corentin sont étonnés de croiser au manoir Corinne Barjac, venue faire une courte visite à son fils. Alors que Corentin se montre distant avec le policier, le cadavre d’une noyée est retrouvé dans les étangs des Eguerets. Cette quinquagénaire a succombé à une volée de coups. Corinne est donc vivante, ce qui innocente Barjac. Corentin semble troublé. Christophe est-il vraiment sourd-muet ? Quant à Julien, il a de bonnes chances de trouver sa voie professionnelle. Mais Philippe découvre un fait capital, qui relance ses soupçons... Il n’est pas forcément utile d’élaborer une intrigue complexe, aux multiples crimes et aux effets nombreux, pour s’avérer convaincant. Fidèle à sa qualité d’écriture, déjà évidente dans “L’homme nu et les limons de l’Oise”, Jean-Louis Serrano installe ici une ambiance très subtile. Finesse dans la psychologie de chaque protagoniste, détails trop anodins pour ne pas être importants, questions sans réponses absolument claires, quelques surprises et faux-semblants : tels sont les atouts de cet excellent suspense. Le policier-narrateur exprime bien son état d’esprit et celui de ce roman : “Moi, je ne suis à l’aise que lorsqu’il s’agit de fouiller les âmes, d’imaginer des histoires, de traquer le malheur des hommes. Le désarroi des hommes, je connais ça par cœur. Je l’ai appris sur le tas”. |
Autres titres de |