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ROLAND SADAUNE |
Marilyn's KillerAux éditions EDITION DU BOUT DE LA RUE |
2539Lectures depuisLe jeudi 18 Avril 2008
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Une lecture de |
La rousse Alexandra est pigiste pour la revue “Historic”. La jeune journaliste se rend à Los Angeles en vue d’un article. Elle prépare surtout un dossier sur les réseaux qui permirent à des nazis, comme le Dr Mengele, de fuir vers l’Amérique Latine. En Californie, la propagande pour le gouverneur Schwarzenegger est très active. On lui prête l’intention de se présenter à la Présidence, contre un acteur peu connu, Jim Rizona. Bien qu’il ne soit pas né Américain, contourner la loi est à la portée de Schwarzy. L’enquête d’Alexandra dérange, sans doute. Alors qu’un intermédiaire vient de lui transmettre un message, l’homme est assassiné. Et un policier expulse la jeune femme, sans explication, en quelques minutes. À Paris, Alexandra retrouve son ex-amant Benoît, érotomane assumé, rare ami sur lequel compter. Elle apprend qu’une série de meurtre vise ici depuis quelques jours des femmes, qu’on a grimées en Marilyn Monroe. Ami de Benoît, le policier Martin s’occupe de ces curieux crimes. Perturbée par ses ennuis, sûrement suivie par des inconnus, Alexandra contacte celui qui lui a fait transmettre le message en Californie. Ce Ralph Meeker (ce nom est forcément un pseudo) lui offre des documents relatifs à Marilyn Monroe, dont la mort reste suspecte. Meeker est assassiné juste après leur rencontre. Alexandra sent une menace planer autour d’elle. Continuer à chercher un lien entre Marilyn Monroe, Schwarzenegger et, peut-être, les nazis disparus, comporte de sérieux risques. Benoît trouve pour elle de la documentation supplémentaire. Quand le tueur de femmes fait une troisième victime en dix-sept jours, le policier Martin possède enfin une piste crédible. On fixe à Alexandra un nouveau rendez-vous mystérieux, chez un artiste peintre. C'est ainsi qu'elle découvre l'existence du GAAS... Pas de temps mort dans ce récit nerveux, où Roland Sadaune reste fidèle à sa vivacité narrative. C’est sous la forme d’un imbroglio tortueux qu’il nous présente l’intrigue, documentée, avec le couple Marilyn-Schwarzy en tête d’affiche. La fragilité et les relations haut placées de la première, l’ambition forcenée du second. Les questions sur le suicide de Marilyn, celles sur la candidature à la Présidence de “Terminator” – marié à une Kennedy. «Peintre de polar» (c’est sa formule), Sadaune est aussi un cinéphile averti, qui utilise ici quelques références bienvenues. S’il y a enquête(s), s’il introduit de l’humour à travers le personnage de Benoît, c’est bien l’ambiance du roman noir qui anime ce “Marilyn’s Killer” !
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