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PIERRE SINIAC |
Ras Le CasqueAux éditions |
2539Lectures depuisjour de sa mise en ligne
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Une lecture de |
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| Le rire grinçant de P. Siniac pendant 187 pages Epoque : la guerre. Pas la " drôle " mais la grande, magnifiquement, somptueusement imbécile et charognarde, la grande tuerie de 14-18. Lieu : on en a fait un haut lieu de commémoration officielle. Direction : la région de Verdun, dans un no man's land de cadavres, un terrain vague, cimetière de villages détruits, de carcasses de voitures et de restes humains. Le héros : II a flirté avec la bande à Bonnot et de cette jeunesse tumultueuse il a conservé un casier judiciaire et une forte envie de vivre. Sa devise : "Plutôt lièvre que mort". L'action : aussi absurde que la guerre. Quand Damuz, fraîchement déserteur, se tapit dans un train en direction de la Suisse, voilà qu’on détache son wagon pour le raccrocher à un convoi en partance vers le secteur Verdun. C'est au début un désagréable contre temps, ça va rapidement devenir la poisse, une véritable mélasse et une folle équipée au milieu des macchabées. Que faire? Dans la tête du héros, une réponse à la Ferdinand Céline "Droit devant moi? Le dos à l'ennemi" Mais il y a un petit pépin, l'ennemi est double, qu'il s'appelle gendarmerie française et cavalerie prussienne et on est au milieu du champ de bataille. Heureusement pour notre héros, l'imbécillité est des deux côtés. Les grands de ce monde, qui croient tout maîtriser, et les sinistres patriotes, qui meurent pour des bouts de papier, auront beaucoup de mal à venir à bout de la chance insolente de ce rescapé de la dégueulasserie générale. Même la morale n'en sort pas intacte. |
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