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ROLAND SADAUNE |
L’art Se BarreAux éditions SKAVisitez leur site |
243Lectures depuisLe mercredi 28 Mars 2024
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Une lecture de |
Paris brule-t-il ? Oui ! Manifestations et explosions de colère se multiplent autour de revendications salariales, sociétales, politiques… La ville n’est plus que vitrines défoncées, kiosques incendiés, frontons des cinémas et théâtres bombés, véhicules calcinés. Et sur les médias, les spécialistes autoproclamés et autres épidémiologistes fébriles discourent avec une rage occultant l’exaspération de la population en bout de course, sous le mot de populace. Et c’est dans ce Paris aux allures de zone de combat que d’étranges incidents se succèdent : au cimetière du Père-Lachaise, allongé sur la tombe de Rosa Bonheur, peintre animalière du 19e siècle, le gardien a découvert un mannequin gonflable affublé d’une blouse blanche ; au cimetière Saint-Vincent disposé sur la tombe de Eugène Paul, dit Gen Paul, peintre et graveur français du 20e siècle, on déniche une poupée vêtue d’une chemise blanche. S’agit-il de canulars de mauvais au vu de la situation ? L’OPJ Verlain serait enclin à valider cette hypothèse et à lâcher l’affaire si ces événements n’étaient reliés par un détail de poids, le N qui les signe. Et surtout si au cimetière de Montparnasse, sur la sépulture de Fantin-Latour, peintre et lithographe du 19e siècle, on ne découvrait un rat éventré et sur le manche du couteau à palette ayant servit à la mutilation le message menaçant : « LES RATS D’ÉGOUTS VIVENT À L’ABRI DES PRÉDATEURS, EN SURFACE LES RONGEURS DE LA CULTURE S’EN NOURRISSENT. PLUS POUR LONGTEMPS ». Et pendant ce temps-là Hervé Japy peignait et peignait encore à la lueur électrique et au son du transistor même si pour lui et tous les autres l’ART se barre. Et pendant ce temps-là, Rémy Gaspard, critique d’art à la revue Arts Pluriels, en professionnel de la critique, cri-ti-que et cri-ti-que encore au fil des interviews Où la piste des cimetières va-t-elle conduire l’OPJ Verlain ? Peut-être jusqu’à l’Olympe de l’ART, fermé pour travaux. Peut-être à percevoir l’état réel de l’activité artistique qui n’est finalement que le reflet de l’état réel de la société. Avec ce nouvel opus de la série « Il est N », l’insaisissable ennemi public change de mode d’action et de cible. À l’action directe il préfère l’action symbolique, celle qui tente de braquer les projecteurs sur un dysfonctionnement, ici l’art pictural, que l’auteur, Roland Sadaune, connait parfaitement puisqu’il allie cette passion à l’écriture, l’écriture de genre, l’écriture de polar toujours en phase avec le présent, toujours percutante aussi bien par le fond que la forme. |
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L'auteur / L'autrice |
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Né à Montmorency (95) de mère polonaise, il se passionne de littérature policière dès l’âge de 13 ans. Après une adolescence passée entre usine et hôtel, il corrige l’erreur d’aiguillage en plongeant dans la peinture. Sa carrière ne l’empêche pas d’entreprendre l’écriture d’un ouvrage policier. Essai transformé par une trentaine de romans et le double de nouvelles. Précurseur du Polar- 95 avec Auvers d’Oz et Val-d’Oise rouge, ancien membre du bureau de l’Association 813, il participe à des revues du genre. Son joker préféré, le cinéma en salle. Il apprécie le ludisme noir qui fait rire jaune. https://www.polaroland-sadaune.com/ |